Cyclisme - Dopage : iBanesto et Kelme minimisent leur implication dans le blitz du Giro

Les équipes cyclistes espagnoles Kelme et iBanesto ont minimisé hier leur implication dans une affaire de dopage en Italie, récemment révélée par la presse espagnole, et ont affirmé à l’AFP n’avoir reçu aucune notification officielle de la justice transalpine. Mardi, le quotidien espagnol El Mundo avait révélé que les deux formations étaient inculpées dans le cadre du «blitz» qui avait vu les carabiniers procéder à des perquisitions dans les voitures et chambres d’hôtels des coureurs lors du Tour d’Italie. «Nous n’avons rien reçu officiellement. Nous ne savons rien de ce dossier et notre avocat en Italie nous a conseillé de ne pas attacher beaucoup de crédit à ces informations», a affirmé à l’AFP Joan Mas le manageur de l’équipe Kelme alors que, selon Francis Lafargue, responsable des relations avec la presse de l’équipe iBanesto : «Il n’y a rien de rien». «Nous prendrons position quand nous serons avertis par la justice italienne. Pour le moment, nous ne sommes informés de rien contre nous. C’est beaucoup de bruit pour rien», a estimé M. Lafargue. Pas de boycottage du Giro «Les carabinieri ont trouvé de la testostérone dans la trousse de toilette du masseur qui souffre d’impuissance», a expliqué M. Mas, précisant que le seul coureur de son équipe dans le collimateur de la justice italienne est Alexis Rodriguez, qui était en possession d’une pastille de caféine, «une substance légale tant que vous ne dépassez pas les doses». Du côté de iBanesto, les carabiniers ont trouvé d’importantes doses de caféine et enquêtent sur six coureurs: José Luis Arrieta, Pablo Lastras, David Navas, Jon Odriozola, Unaï Osa et César Solaun, de source proche de l’enquête. «Certains coureurs avaient des médicaments homéopathiques ou des pastilles de caféine. Il ne faut pas se tromper. Il n’y a rien dans cette affaire», a rétorqué M. Lafargue. De source proche des équipes espagnoles, les dirigeants de deux équipes, ainsi que ceux de la Once, envisageraient un boycottage du prochain Tour d’Italie s’ils ne reçoivent pas de garanties. Une attitude rigoureusement démentie par les intéressés : «Cela ne nous est même pas passé par la tête, nous sommes allés à la présentation du Giro et nous y serons. C’est inadmissible comme rumeur», estimait M. Lafargue alors que M. Mas parlait de «bêtise». Cinquante-deux personnes, en majorité des coureurs, sont mises en examen pour violation de la loi antidopage par la justice italienne après la descente des carabiniers, le 6 juin à San Remo.