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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Hoss : Cette même austérité qu’on nous avait reprochée...

Les chiffres du nouveau projet de budget ont été commentés dans plusieurs milieux politiques et économiques. M. Sélim Hoss a estimé que le texte a besoin d’être examiné avec minutie, rappelant que lorsque son gouvernement avait annoncé qu’il suivait une politique d’austérité, l’opposition, aujourd’hui au pouvoir, s’était déchaînée contre lui, l’accusant d’étouffer l’économie libanaise. «Et aujourd’hui, le projet de budget est placé sous le signe de l’austérité excessive...», a ajouté M. Hoss. Le ministre des Finances de l’époque Georges Corm a pour sa part constaté que le projet de loi de finances 2002 constitue «une volte-face par rapport à la Déclaration ministérielle du gouvernement et au programme électoral de (M.) Hariri». «Il promettait un accroissement des dépenses et une réduction des impôts», a rappelé M. Corm, soulignant que le déficit budgétaire était de 38 % en 1999 et qu’il est supposé «être entre 20 % et 25 % au lieu de 41 % ». Un économiste, M. Élie Yachouhi, a constaté «une exagération au niveau des prévisions des recettes et une facilité dans la limitation des dépenses». Selon lui, l’austérité annoncée par le gouvernement «reste insuffisante pour ce qui des dépenses courantes et porte sur les dépenses d’investissements qui permettent à l’État d’accroître sa contribution à la croissance économique». M. Yachouhi a relevé que les dépenses d’investissements ont régressé de 550 milliards de livres par rapport au budget de cette année. Il a souligné une exagération au niveau des recettes de la TVA. «Sur quoi se base-t-on pour avancer le chiffre de 800 milliards de livres ? Pourquoi n’est-ce pas 500 milliards ?» s’est-il interrogé. Le président de l’Association des industriels Jacques Sarraf a estimé que le projet de budget 2002 constituait un début de solution véritable à la situation économique du pays. Le projet de budget prévoit de diminuer les dépenses, «ce qui permettra d’adapter le volume des dépenses publiques aux capacités réelles de l’économie libanaise», a-t-il ajouté dans un communiqué. De même, M. Sarraf estime que «la réduction du déficit budgétaire de 50, 5 % à 40 % et l’augmentation de recettes de l’État sont de nature à remettre le Liban sur le chemin de la croissance véritable, tout en présentant la stabilité monétaire et financière». Il a aussi souligné que le fait de dégager «un excédent budgétaire primaire permettra de contribuer à la réduction de la dette, ce qui se traduira de façon positive sur les taux d’intérêt».
Les chiffres du nouveau projet de budget ont été commentés dans plusieurs milieux politiques et économiques. M. Sélim Hoss a estimé que le texte a besoin d’être examiné avec minutie, rappelant que lorsque son gouvernement avait annoncé qu’il suivait une politique d’austérité, l’opposition, aujourd’hui au pouvoir, s’était déchaînée contre lui, l’accusant...