Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

ACTIVITÉS - Un week-end de fête au collège Saint-Joseph Antoura - Près de mille élèves pour préparer « l’espace francophone »

Le collège Saint-Joseph Antoura a clôturé son année scolaire par une immense «expo-fête» consacrée à la francophonie. Sous le titre «Espace francophone», un weed-end d’activités et d’expositions a eu lieu dans la cour principale de cet établissement scolaire, pionnier de l’enseignement du français au Moyen-Orient. «Ces journées font partie d’une programmation s’étalant de janvier 2001 à janvier 2002. Notre but est de faire comprendre aux élèves que la langue française est une possibilité offerte à différentes cultures de se rencontrer et de s’exprimer», précise le père Antoine-Pierre Nakad, supérieur du collège. Pour Mme Katia Oueiss, directrice du Centre de documentation et d’information (CDI) du collège, «c’est pour sensibiliser nos élèves au sommet de la francophonie, les initier aux méthodes de recherche et leur permettre de découvrir l’autre dans toute son étendue que nous avons pensé à ce projet, qui s’inscrit dans l’actualité». Ces buts pédagogiques ont été atteints à l’occasion de cette «expo-fête» où la francophonie a été illustrée sous des formes variées. Panneaux, ateliers et expositions des travaux artistiques étaient au programme, ainsi que des spectacles de danse et de chant. Les cinquante-cinq panneaux représentant les États et les gouvernements membres de l’espace francophone ressemblent à un ouvrage documentaire. Les élèves ont en fait communiqué le résultat de leurs recherches d’une façon agréable, stimulant la curiosité du public et suscitant son intérêt pour des lieux qui lui étaient inconnus. «L’accroche», l’information et l’illustration se complètent pour donner une idée exacte, concise et claire sur chacun des pays francophones. De la 8e à la 2de «Ces panneaux ont été travaillés par les élèves à partir de la classe de 8e et jusqu’à la classe de seconde, explique Mme Oueiss. Le choix des pays a été fait par les responsables du CDI et les directeurs des cycles en fonction du programme enseigné dans les classes, mais aussi suivant l’intérêt de l’élève». La réalisation de chaque panneau a nécessité une collaboration active entre élèves, enseignants et responsables du CDI. Une collaboration qui a duré trois mois, au cours desquels le travail s’est déroulé sur trois étapes : un premier temps permettant à chaque classe de terminer sa recherche personnelle sur le ou les pays proposés; puis un temps de mise en commun des informations recueillies par les élèves pris sur quelques périodes de cours, toutes disciplines confondues; et enfin la réalisation d’un panneau d’exposition par un nombre réduit d’élèves dans chaque classe. Cette dernière étape était une tâche lourde. Car il faut savoir joindre le fond à la forme. «Nous avons seulement uniformisé la présentation au niveau du contenu, laissant ainsi libre cours à l’imagination des élèves pour la production finale, note Mme Oueiss. Les informations de base portaient sur la fiche d’identité du pays et ses particularités géographiques, historiques, culturelles et sociales. Et dans les classes, on a essayé de faire connaissance avec des auteurs et des chanteurs originaires des pays étudiés. Les panneaux ont souvent été agrémentés de proverbes, d’extraits de poèmes et de chansons», poursuit-elle. Au-delà d’un travail de recherche d’informations, les élèves avaient à réaliser toutes sortes de productions qui pouvaient évoquer le pays étudié. Ce qui a apporté une dimension ludique et fortement créative à leur participation. Des maquettes de villages, d’habitations, de monuments, de moyens de transport, de scènes de la vie quotidienne, etc. ont été réalisées dans l’enthousiasme. Pour joindre l’utile à l’agréable, pousser les visiteurs à la lecture des panneaux, le personnel du CDI avait préparé un jeu de cinquante-cinq questions portant sur les pays représentés. Toutes les réponses figuraient dans l’exposition. Ravis de ce concours, grands et moins grands étaient munis du questionnaire et se faufilaient entre les supports, à la recherche des pays. Ainsi, une fillette haute connue trois pommes appelait sa mère en lui assurant avoir trouvé la République tchèque, alors qu’un autre élève cherchait inlassablement les îles Seychelles. L’art au service de la francophonie Le travail concernant la francophonie ne s’est pas limité aux matières intellectuelles mais porté aussi sur les disciplines artistiques. Une grande partie des heures consacrées aux arts plastiques dans les cycles primaire II, complémentaire et secondaire était placée sous le thème de la francophonie. En dessin, les élèves ont été invités à concevoir des affiches portant sur le Liban pays francophone, le sommet et le dialogue des cultures. Une sélection de leurs «peintures» a été exposée aux regards des visiteurs. Les élèves des classes de 4e ont représenté tous les pays francophones par des poupées. «Avec des bouts de bois et différents objets récupérés, l’élève a créé un personnage qui, par les traits de son visage ou son costume, doit rappeler un État. Certains ont même fait tenir à leurs “poupées” des drapeaux», explique M. Georges Méhanna, coordinateur de l’audiovisuel au collège. Ces petites sculptures en bois occupaient le centre de la cour et constituaient un point d’attraction pour les visiteurs. La créativité des enfants est remarquable et certains ont utilisé des bidons pour donner des têtes aux poupées. Au cours de l’exposition, des ateliers proposaient aux visiteurs des objets évoquant la diversité culturelle des pays francophones. Accompagnés par des enseignantes des cycles maternelle et complémentaire, petits et grands ont confectionné des maracas, des masques, des marqueurs de pages, des décorations de poteries, des bijoux et de la peinture au pochoir. «Cela a permis de faire découvrir des techniques artisanales et des thèmes propres au patrimoine ethnique des pays francophones», explique Mme Oueiss. Les élèves ont animé ces deux jours de fête par des chants, des danses ou la déclamation de textes et de poèmes écrits par des auteurs libanais francophones. Les élèves des classes de 2de ont représenté le pays du cèdre par la dabké traditionnelle, alors que les tout petits, déguisés en Africains en tenue de fête, ont dansé sur les rythmes du tam-tam et de diverses percussions. «Cette exposition a révélé les multiples facettes et les divers dons de tous les élèves. Elle a appris aux organisateurs que les plus doués scolairement ne sont pas forcément les plus créatifs et les plus aptes à un travail manuel en équipe. Faire appel à l’inventivité des élèves est toujours une source de surprises et d’admiration», assure Mme Oueiss. Les activités du collège Saint-Joseph Antoura seront couronnées en octobre par un spectacle multimédia d’envergure. «Il mobilisera plus de mille deux cents personnes de tous les cycles (professeurs, anciens élèves) et aura lieu au collège même, sur une superficie de plus de quatre mille mètre carrés», souligne M. Méhanna. Le père Nakad résume ainsi l’événement : «Toutes ces activités et recherches sur les différents pays francophones ont permis aux élèves de saisir la distinction entre la France et la francophonie. Car si la France est une unité, la francophonie est multiple».
Le collège Saint-Joseph Antoura a clôturé son année scolaire par une immense «expo-fête» consacrée à la francophonie. Sous le titre «Espace francophone», un weed-end d’activités et d’expositions a eu lieu dans la cour principale de cet établissement scolaire, pionnier de l’enseignement du français au Moyen-Orient. «Ces journées font partie d’une programmation...