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Actualités - CHRONOLOGIES

Francophonie - Bachar el-Assad pourrait être convié au sommet d’octobre - À Cotonou, un plan d’action pour résister à l’uniformisation

Comme d’autres chefs d’État non membres de la francophonie, le président syrien Bachar el-Assad pourrait être convié comme «invité spécial» au sommet de Beyrouth en octobre, a indiqué le ministre de la Culture chargé de la francophonie Ghassan Salamé. «De nombreux chefs d’État de pays non membres de la francophonie ont exprimé leur souhait de participer» à ce sommet de la francophonie, «mais la liste des invités ne sera pas prête avant septembre», a-t-il ajouté, précisant que Bachar el-Assad pourrait faire partie des personnalités conviées, «s’il exprime le souhait de répondre à l’invitation» du Liban, pays hôte du IXe sommet de la francophonie. Le sommet, rappelons-le, doit réunir à Beyrouth 55 chefs d’État et de gouvernement, représentant près de 500 millions de personnes, sur le thème du «dialogue des cultures». Les «invités spéciaux» assistent à la séance inaugurale du sommet de la francophonie sans prendre part aux travaux, a rappelé M. Salamé. Le ministre de la Culture sera le rapporteur de la conférence de Cotonou (Bénin) qui se tiendra à la fin de cette semaine. La francophonie va adopter un plan d’action pour les dix prochaines années destiné à promouvoir une culture à même de «résister à l’uniformisation du monde» et à la mondialisation économique. Cette rencontre, les 14 et 15 juin, aura lieu avant deux réunions cruciales sur les mêmes thèmes : le sommet francophone de Beyrouth en octobre prochain et une réunion ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) en novembre à Doha (Qatar), indique-t-on à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Les francophones veulent, selon M. Salamé, «trouver lors de la réunion au Liban les moyens, notamment financiers, pour éviter une dérive vers la “pensée unique” et favoriser la “diversité culturelle”». La «diversité culturelle est, a indiqué le ministre de la Culture lors d’une conférence de presse lundi à Paris, le moyen de favoriser l’universalisation des petites cultures et des cultures menacées». Synthétiser la position des francophones Une trentaine de ministres francophones doivent mettre la dernière main, lors d’une conférence ministérielle dans la capitale du Bénin, à une déclaration politique et à un plan d’action relatif au rôle des «biens et services culturels porteurs de l’identité des peuples» face à la mondialisation. Cette déclaration et ce plan, une fois adoptés à Cotonou, seront présentés aux cinquante-cinq chefs d’État et de gouvernement francophones des cinq continents qui se réuniront en sommet à Beyrouth en octobre. Les deux textes doivent par ailleurs synthétiser la position des pays francophones en vue d’une réunion ministérielle de l’OMC à Doha, en novembre prochain, indique-t-on à l’Organisation internationale de la francophonie. À Cotonou, les ministres francophones s’appuieront sur une synthèse de travaux préparatoires effectués durant dix-huit mois par 120 experts et artistes des cinq continents. Ce document prévoit notamment, pour les francophones, de «développer des ententes de coproduction, de cofinancement et de distribution ; de s’accorder des privilèges permettant la coproduction ou la codistribution d’œuvres ; d’établir des mécanismes assurant l’allègement des pressions fiscales à l’importation au profit des produits culturels». Pour ce qui est du soutien aux industries culturelles francophones, les auteurs du rapport affirment qu’il convient de «plaider pour que les États offrent à ces industries l’accès à des aides fiscales et à des garanties de prêts, de donner une reconnaissance légale au mot mécénat comme alternative incontournable de financement de la culture (et) d’étudier un fonds d’investissement pour les investissements culturels francophones». La place des biens et services culturels au sein du commerce mondial fait l’objet d’un débat récurrent entre grandes puissances au sein de l’OMC depuis plusieurs années. La francophonie a rappelé, lors de son dernier sommet, à Moncton (Canada), en septembre 1999, que «les biens culturels ne sont en aucun cas réductibles à leur seule dimension économique».
Comme d’autres chefs d’État non membres de la francophonie, le président syrien Bachar el-Assad pourrait être convié comme «invité spécial» au sommet de Beyrouth en octobre, a indiqué le ministre de la Culture chargé de la francophonie Ghassan Salamé. «De nombreux chefs d’État de pays non membres de la francophonie ont exprimé leur souhait de participer» à ce...