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Actualités - CHRONOLOGIES

SOCIAL - Journée en faveur des personnes âgées démunies au collège N-D de Jamhour - Retrouver le sourire grâce aux jeannettes

Pour les jeannettes du collège Notre-Dame de Jamhour, le dimanche dernier (18 mars) n’était pas un jour comme les autres. Très impatientes de recevoir dans leur cantine une centaine de personnes âgées dans le besoin, elles rayonnaient d’un admirable sens du partage et de l’amour du prochain. Fraîches et souriantes, les yeux pétillants d’un enthousiasme contagieux, elles ont su conquérir du haut de leur 10 ans des cœurs usés par la vie et durcis par le temps. Une centaine de personnes du troisième âge, bénéficiant des aides de Caritas et des déjeuners offerts par les Restaurants du cœur, arrivent dans la cour des grands du collège. Cette cérémonie traditionnelle, renouvelée chaque année durant le Carême, était organisée par les Guides du Liban, réunissant plusieurs écoles, parmi lesquelles Notre-Dame de Jamhour, Notre-Dame de la Délivrande (Araya), l’école des sœurs de Besançon (Hazmieh) et Notre-Dame du Secours (Zahlé). La journée commence par une messe célébrée par le père Alex Bassili. Petits et grands se rassemblent autour de l’autel pour la prière. La foule se dirige ensuite vers la cantine, les jeunes tenant la main aux plus âgées dans un véritable geste de tendresse. L’atmosphère est remplie d’émotion. Des veufs, accablés par la misère, des célibataires, seuls au monde, des visages gravés par l’empreinte du temps... Bref, un monde qui semble avoir perdu le goût de la vie. En l’espace de quelques heures, les jeannettes réussissent à réchauffer les cœurs anxieux et les regards vides à force de danse et de musique. Le déjeuner, offert par la Société générale libano-française de banque, s’est déroulé dans une ambiance joviale. «Êtes-vous contents ? Avez-vous besoin de quelque chose?», tâchent de s’enquérir les plus jeunes. Sourd, Élias Ishak n’entend rien mais sourit quand même. Ce veuf septuagénaire n’a pas d’enfants et rassemble «d’ici et de là de quoi manger pour subsister, Caritas n’offrant des déjeuners que deux fois par semaine», explique t-il. Selim Ayoub a, lui, les larmes aux yeux. Père de trois adultes handicapés qui vivent avec lui à la maison, il appréhende l’instant où il quittera la vie sans leur assurer leur avenir. «Je n’ai pas les moyens d’acheter la maison et je tremble pour mes enfants. Je passe mes nuits à y réfléchir et je n’arrête pas de pleurer», déclare-t-il, visiblement ému. C’est à contrecœur que les têtes blanchies par les années ont parvenu à quitter une jeunesse irradiante d’affection et emporter avec eux chapelets, bougies et calendriers. Histoire de redonner un peu d’espoir au restant de leurs jours.
Pour les jeannettes du collège Notre-Dame de Jamhour, le dimanche dernier (18 mars) n’était pas un jour comme les autres. Très impatientes de recevoir dans leur cantine une centaine de personnes âgées dans le besoin, elles rayonnaient d’un admirable sens du partage et de l’amour du prochain. Fraîches et souriantes, les yeux pétillants d’un enthousiasme contagieux, elles...