Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSES

Boueiz souligne la primauté d’une réconciliation politique

M. Rafic Hariri a donc parachevé son tour de table explicatif. Aux blocs parlementaires, il a expliqué en détail ses vues concernant le redressement économique. Tout en prenant acte des remarques qui ont pu lui être opposées. Des observations qui dans leur ensemble ne portent pas sur le plan d’assainissement des finances publiques, dont tout le monde approuve le principe sinon les mécanismes, mais sur le climat politique qui est aussi en crise que la situation économique. Qui d’ailleurs se ressent fortement du malaise ambiant. Aussi nombre de députés ont affirmé au chef du gouvernement qu’avant toute chose, le pouvoir doit s’atteler à la réalisation d’une réconciliation politique effective sur la scène libanaise. Dans ce contexte, M. Farès Boueiz, accompagné de ses deux partenaires de bloc MM. Farid el-Khazen et Abbas Hachem, a déclaré au président du Conseil que les mesures d’ordre économique resteraient inopérantes si le gouvernement n’engage pas une action sérieuse de réduction de la fracture politique dans le pays. L’ancien ministre des Affaires étrangères n’a pas hésité à laisser entendre qu’au bout du compte, le Cabinet actuel devrait se saborder. Pour laisser place à une équipe de véritable entente nationale. Il a souligné que les conditions actuelles, pour le moins déplorables, n’encouragent pas les capitaux à venir s’investir au Liban. Et n’aident certainement pas le président Hariri dans ses appels au secours à l’étranger. M. Boueiz a relevé que les efforts de normalisation intérieure que le gouvernement est invité à déployer doivent être parrainés activement par le régime. Qui, à son avis, doit superviser sinon organiser un dialogue général, pour que les Libanais en arrivent à parler d’une seule et même voix, loin des discordes qui ont cours actuellement. Selon M. Boueiz, les tentatives de réforme administrative ne peuvent être qu’un coup d’épée dans l’eau sans entente politique. D’autant que les divisions intérieures risquent de mener le pays à l’abîme. Enfin, le député du Kesrouan a estimé que le président de la République et le président du Conseil, consolidant leur propre entente, devraient se rendre à Damas pour y plaider la nécessité d’un arrangement politique de fond. Sans lequel, conclut-il, le Liban mais également la Syrie, risqueraient de subir bien des déboires. – Un autre pôle du Kesrouan, M. Georges Frem, ministre de l’Industrie, plaide de son côté pour une rationalisation du discours politique, sous l’ombrelle de Taëf et dans un esprit d’entente nationale. Il met en garde contre les tensions politiques qui compliquent la tâche de redressement économique du gouvernement.
M. Rafic Hariri a donc parachevé son tour de table explicatif. Aux blocs parlementaires, il a expliqué en détail ses vues concernant le redressement économique. Tout en prenant acte des remarques qui ont pu lui être opposées. Des observations qui dans leur ensemble ne portent pas sur le plan d’assainissement des finances publiques, dont tout le monde approuve le principe sinon...