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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

CRISES INTERNATIONALES- Une nouvelle approche La coopération dans le cadre des biens publics à l'échelle mondiale

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé hier, en collaboration avec le Centre libanais pour les études politiques (Clep), un séminaire ayant pour thème ”Les biens publics à l’échelle mondiale et la coopération internationale au XXIe siècle”. Tenu à la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh, le séminaire se base sur une étude (portant le titre du thème présenté hier) réalisée par le Pnud et présentée le 10 mai dernier à New York. Pour exposer quelques thèmes de l’étude, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment MM. Yves de San, représentant permanent du Pnud au Liban, Christian de Clerq, conseiller et directeur de projet auprès de Pnud, Moez Doraid, coordinateur au bureau du Pnud, Samir Nasr, directeur du programme régional du Clep, Paul Salem, directeur du Clep, et Mme Hoda Zreik, doyenne de la faculté des sciences de la santé à l’Université américaine de Beyrouth. L’étude indique que, pour comprendre les origines des crises mondiales, il faut examiner les problèmes sous l’angle des biens publics mondiaux. Parmi ces biens publics figurent la paix et la sécurité, la justice, l’environnement, l’éducation, la stabilité financière… L’ouvrage met en évidence la différence entre bien public et bien privé. Selon la définition classique, les biens publics entraînent des bénéfices que l’on ne peut pas réserver à un seul «acheteur» (ou un ensemble d’acheteurs). Une fois fournis, ces biens restent à la disposition de tous. C’est le cas par exemple d’un environnement propre. Les avantages des biens publics mondiaux ne sont pas limités à un seul pays, à une seule génération ou un seul groupe de population. Au cours des dernières décennies, ces biens, qui ont tendance à être produits en quantité insuffisante, sont devenus de plus en plus nombreux. Étude de cas Pour examiner les biens publics à l’échelle mondiale, l’ouvrage a présenté plusieurs études de cas, notamment l’équité et la justice, l’efficacité du marché, l’environnement et le patrimoine culturel, la santé, la connaissance et l’information, ainsi que la paix et la sécurité. Les études de cas traitées font toutes ressortir trois faiblesses principales qui entravent actuellement la production de biens publics à l’échelle mondiale : l Le décalage en matière de juridiction, c’est-à-dire l’écart existant entre une société et des marchés mondialisés et entre des unités nationales n’ayant pas accès à la prise de décision. l Le décalage en matière de participation, qui est relatif notamment aux groupes marginalisés. Dans ce cadre, les gouvernements pourraient élargir le rôle de la société civile et du secteur privé dans les négociations internationales. En matière de légitimité et de représentativité, les structures de prise de décision dans beaucoup de grandes organisations devraient être réévaluées. l Le décalage entre le besoin d’action et le manque d’incitation à l’action. Il ne suffit donc pas de conclure des accords internationaux, il faut les appliquer et les inscrire au cœur même d’un système politique. L’étude, qui met en évidence le nombre croissant des problèmes qui dépassent les frontières nationales, souligne la nécessité d’une nouvelle approche politique de divers dossiers. Ainsi un double défi se pose : sortir la coopération internationale de son rôle traditionnel d’affaires extérieures, la transformer en système effectif de prise de décision et créer des concepts et des instruments pour résoudre les problèmes liés à l’action collective. D’une façon générale, l’étude souligne la nécessité d’améliorer la coopération internationale en encourageant la participation des pays en développement. Ce processus renforcera la capacité des gouvernements à atteindre leurs objectifs.
Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé hier, en collaboration avec le Centre libanais pour les études politiques (Clep), un séminaire ayant pour thème ”Les biens publics à l’échelle mondiale et la coopération internationale au XXIe siècle”. Tenu à la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh, le séminaire se base sur une étude...