OTAGES IRANIENS Téhéran demande l'aide de Damas

L’Iran a demandé l’aide de la Syrie pour obtenir la libération de quatre de ses ressortissants enlevés en 1982 au Liban, rapportait l’agence de presse iranienne Irna, citée par Reuters. Les quatre otages, trois diplomates et un journaliste, ont disparu à un poste-contrôle établi par les FL au nord de Beyrouth en pleine invasion israélienne du Liban. «Téhéran croit que le régime sioniste est responsable de leur enlèvement», écrit le chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharrazi, dans une lettre à son homologue syrien, Farouk Chareh. «En dépit des efforts menés au cours de ces dix-sept années par l’Iran et des organisations internationales, le régime sioniste a non seulement refusé de fournir des informations sur les captifs mais a également tenté d’enterrer l’affaire», poursuit Kharrazi dans la lettre, reprise par l’agence Irna. D’après certains témoignages, les quatre otages iraniens seraient toujours en vie. Ainsi, le fils d’un des captifs a déclaré ce mois-ci qu’ils avaient été repérés dans le nord d’Israël par le responsable d’une organisation humanitaire. Selon lui, Israël les retiendrait comme monnaie d’échange pour obtenir la libération du pilote de chasse Ron Arad, dont l’appareil a été abattu au-dessus du Liban en 1986. Les dirigeants israéliens affirment qu’Arad est toujours en vie et que son sort dépend de Téhéran, ce que démentent les autorités iraniennes.