INFRASTRUCTURE Électricité : un peu plus de courant d'ici un mois

Les travaux de réparation des installations électriques détruites lors des derniers raids israéliens se poursuivent d’arrache-pied, mais tout ne rentrera pas dans l’ordre avant deux mois. Cependant, d’ici septembre, les habitants de Beyrouth et de sa banlieue constateront une amélioration sensible au niveau de la distribution du courant électrique, promet de directeur général de l’EDL, M. Georges Moawad. Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Moawad a indiqué que les transformateurs endommagés à Jamhour et à Bsalim seront réparés d’ici un mois au plus tard, ce qui permettra une meilleure distribution du courant électrique. Cela ne veut pas dire pour autant que l’électricité sera assurée 24 heures sur 24. Mais ce qui est sûr, c’est que nous aurons l’électricité pendant plus de 12 heures par jour. Du moins, c’est ce que M. Moawad a déclaré. Si la réparation des transformateurs endommagés prend du temps, c’est en raison des travaux de génie civil, explique le directeur de l’EDL. «Il faut installer les transformateurs sur un support en béton qui prend 22 jours pour sécher, la couche de ciment étant très épaisse puisqu’elle doit supporter 120 tonnes. Ce ne sont donc pas les travaux de génie électromécanique qui prennent du temps», a-t-il précisé, indiquant que les équipes de l’EDL travaillent même la nuit pour que les transformateurs soient rapidement mis en état de fonctionnement. Le matériel amené de Syrie est en train d’être également installé, a ajouté M. Moawad. Quoi qu’il en soit, ce n’est que vers la fin du mois d’août que les Beyrouthins peuvent espérer avoir le courant «près de 20 heures par jour». «Les réparations prendront encore un mois et il faudra attendre un autre mois pour réceptionner le matériel importé» de France, a-t-il expliqué. En attendant, les habitants de Beyrouth et de sa banlieue doivent prendre leur mal en patience et s’habituer aux caprices de la distribution du courant électrique. M. Moawad a précisé que les équipes de l’EDL font de leur mieux pour le moment afin d’assurer le courant électrique le maximum de temps aux régions affectées par la destruction des stations de Jamhour et de Bsalim. Ce qui n’est pas toujours facile, vu la vétusté du réseau électrique, note-t-il. Selon les explications du directeur de l’EDL, un programme de rationnement a été établi, mais s’il n’est pas appliqué à la lettre, c’est en raison des pannes qui surviennent au niveau des câbles, surchargés depuis que des petites sous-stations ont été reliées entre elles.