Quelle solution pour la crise de l'or ?

On sait que l’offre de vente par la Grande-Bretagne de 415 tonnes de son stock d’or a causé, au début de la semaine dernière, une baisse du cours de ce métal dans le monde entier. Le Liban est de toute évidence parmi les pays qui en pâtissent du moment qu’il possède 300 tonnes d’or. Comment doit-il donc réagir face à ce problème ? Le Premier ministre Sélim Hoss affirmait vendredi soir que le gouvernement était déterminé à ne faire aucun usage de son or. Interrogé hier à ce sujet par la LBCI, le gouverneur de la Banque centrale, M. Riad Salamé, s’est également prononcé contre la vente du métal précieux et ce, pour deux raisons essentielles : selon lui, l’or est le meilleur moyen de faire face aux crises monétaires dans le monde. Il est aussi un facteur de confiance, une confiance qui n’est pas ébranlée par les variations du cours. En revanche, M. Salamé est pour l’abrogation de la loi de 1986 interdisant de disposer de l’or. Il affirme que la Banque centrale doit pouvoir gérer librement le métal précieux. Interrogé hier soir à ce sujet, le Premier ministre a indiqué que ni l’amendement ni l’abrogation de la loi n’étaient actuellement envisagés. Le gouverneur de la Banque du Liban a enfin évalué à 2,6 milliards de dollars la valeur de l’or libanais après la chute du cours de ce métal.