Les parlementaires U. S. clôturent leur tournée exploratoire sur une note optimiste

La délégation de la commission des Affaires étrangères du Congrès américain a regagné Washington après un sondage intensif à Beyrouth auprès des officiels et de nombreux pôles locaux. Dont le leader du PNL M. Dory Chamoun qui a reçu les parlementaires U.S. deux heures chez lui. La délégation clôturait ainsi une tournée régionale destinée à informer le Sénat et la Chambre des représentants américains, par un rapport circonstancié, de l’évolution de la situation au Proche-Orient. À la lumière bien évidemment des perspectives de paix qui s’offrent après le départ de Netanyahu et de son remplacement par un Barak qui affirme «tendre la main aux Arabes». Les parlementaires U. S. se sont du reste déclarés aussi optimistes que l’ambassadeur de leur pays au Liban, M. David Satterfield, qui annonce la paix «pour bien plus tôt que ne le pensent certains». Toujours est-il qu’à Beyrouth même les visiteurs étrangers se sont inquiétés essentiellement des problèmes de fond concernant directement ce pays. Ils ont de la sorte mis l’accent sur trois questions : – La présence palestinienne, le problème qu’elle peut constituer en cas d’implantation, comment les Libanais pensent le résoudre. Les Américains se sont également inquiétés de savoir si cette présence ne risquait pas de constituer une entrave à la paix. Ils ont demandé à savoir si les autorités libanaises allaient enfin se décider à investir les camps. – La présence syrienne, son maintien éventuel après le retrait israélien et la conclusion de la paix. Les parlementaires U. S. se sont enquis des positions des différentes parties locales concernant les rapports futurs entre le Liban et la Syrie. – La souveraineté nationale et la possibilité de cristalliser une position libanaise unifiée au sujet d’un tel concept que les divisions empêchent évidemment de réaliser. Quoi qu’il en soit du côté des loyalistes, on souligne que la visite de la délégation américaine est routinière, à preuve que sa présidente Mme Deborah Polander se déplace régulièrement et se trouvait au Liban pour une mission similaire, il y a exactement un an. Mais des politiciens locaux estiment pour leur part que de telles démarches, de semblables contacts préparent utilement l’avenir, à un moment où la région entre en période de mutation active. D’autant ajoutent ces sources que les parlementaires américains n’ont pas hésité à aborder en détail, ce qui prouve qu’ils sont fort bien documentés, des questions locales délicates sinon taboues.