BAABDA - Le chef de l'État reçoit le nouveau conseil de la CNSS Lahoud : La justice sociale , une des clés de l'unité nationale

Pour le président de la République, le général Émile Lahoud, une importance particulière doit être accordée au social. Le chef de l’État considère en effet que les préoccupations d’ordre politique ne doivent pas éclipser les problèmes sociaux qui se posent au Liban. Le général Lahoud a exposé son point de vue à ce sujet devant les membres du nouveau conseil d’administration de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), qu’il a reçus hier. S’adressant à ses interlocuteurs, il a particulièrement insisté sur la justice sociale, partant du principe que c’est «à travers elle que l’unité nationale se consolide» et soulignant le rôle que la CNSS joue à ce niveau. Aussi, a-t-il invité les responsables de cette institution à «faire tout ce qui est en leur pouvoir pour dynamiser l’action de la CNSS afin qu’elle puisse satisfaire les besoins pressants de la population». Le président Lahoud les a également appelés à œuvrer pour «faire bénéficier de nouvelles franges de la population des prestations de la CNSS et de développer le département relatif aux indemnités de fin de service». La délégation française Le général Lahoud a ensuite reçu le président et le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, MM. Michel Franck et Jean-Daniel Marzolv, qui étaient accompagnés du recteur de l’École supérieure des affaires (ESA) et de l’ambassadeur de France, MM. Roger Ourset et Daniel Jouanneau. Avec le chef de l’État, la délégation a passé en revue la situation économique au Liban Elle lui a également exposé les activités de l’ESA. À sa sortie de Baabda, M. Franck a expliqué à la presse qu’il conduit une délégation d’une vingtaine de chefs d’entreprise français, venus sonder les possibilités d’investissements au Liban. «Cette mission marque la volonté des hommes d’affaires français de s’engager au Liban», a-t-il déclaré, affirmant s’attendre à un accroissement des rapports économiques entre le Liban et la France dans les prochains mois. «Actuellement, il y a à peu près 4 000 entreprises qui ont des relations commerciales régulières avec le Liban. Je suis persuadé que, dans un prochain avenir, plusieurs autres investiront dans votre pays», a-t-il dit à l’adresse des journalistes. Concernant l’ESA, M. Franck a notamment mis l’accent sur le fait que les étudiants de cet établissement – dont 20 % sont des Européens – ont tous trouvé des emplois, une fois leur formation terminée «ce qui prouve que l’enseignement correspond bien aux besoins des entreprises de la région».