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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Barsoumian entendu dans l'affaire du gaz Antiquités : Camille Asmar placé en garde à vue

Les regards sont encore une fois braqués sur le palais de Justice où deux développements survenus hier ont ravivé l’intérêt général suscité par les dossiers dont la justice a été saisie. Ainsi, l’ancien directeur général des Antiquités, M. Camille Asmar, a été placé en garde à vue. D’autre part, c’est auprès de l’ancien ministre du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, que l’enquête sur une éventuelle fraude dans l’achat et la vente de gaz est menée. Pour ce qui est du dossier des antiquités, l’avocat général financier, M. Khaled Hammoud, a ordonné la mise en garde à vue de M. Camille Asmar, et de trois autres fonctionnaires de la Direction générale des antiquités, MM. Antoine Ojeil, affecté à la citadelle de Jbeil (à la retraite depuis trois ans), Mohamed Toufic Rifaï, chef du département des fouilles dans la Békaa et au Liban-Sud, et Jean Samaha, un des fonctionnaires de la DGA. Dans le cadre de l’affaire de dilapidation de fonds à la DGA, M. Hammoud avait entendu 10 témoins dont les quatre placés en garde à vue et trois percepteurs rattachés à la municipalité de Jbeil. Ces derniers auraient reconnu avoir encaissé des «pourboires». Samaha et Rifaï ont été placés mercredi en détention préventive. Des sources judiciaires, citées par les agences locales, ont fait état de la présence de factures fictives et d’autres falsifiées, découvertes lors de l’enquête. Selon ces sources, M. Hammoud avait organisé plusieurs confrontations entre MM. Asmar, Ojeil, Rifaï et Samaha avant d’ordonner leur mise en examen. Le juge complètera aujourd’hui son enquête. Il engagera des poursuites contre les personnes soupçonnées de corruption à la DGA et libérera les autres. Il transmettra ensuite le dossier au premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza. C’est donc avec les quatre mises en garde à vue, les premières depuis l’ouverture de l’enquête sur les antiquités, que s’achèvent les premières investigations au sujet de malversations à la DGA. Reste le dossier du vol de pièces archéologiques. On en aura le cœur net la semaine prochaine, selon les mêmes sources. Gaz : Barsoumian explique Par ailleurs, l’enquête se poursuit au sujet de la fraude dans l’achat et la vente de gaz. Elle porte pour le moment sur le point de savoir qui a profité d’une augmentation des prix des frais de transport, de stockage et de remplissage du gaz, sous le mandat de l’ancien gouvernement. L’enquête est menée par la brigade criminelle centrale dont le chef, le colonel Samir Rahmé, a entendu M. Barsoumian en sa qualité de témoin. L’ancien ministre a notamment expliqué que les sociétés importatrices de gaz avaient réclamé le relèvement des frais de transport. Mais des sources judiciaires ont plus tard indiqué que ce sont ces mêmes compagnies (au nombre de trois) qui ont réclamé au ministre actuel, M. Sleiman Traboulsi, une réduction de ces frais. La différence est de 40 à 50 dollars pour la tonne, ce qui signifie que les bénéfices réalisés s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de livres. La brigade criminelle compte pour le moment vérifier les éléments fournis par M. Barsoumian qui doit être entendu une deuxième fois par le colonel Rahmé. Entre-temps, ce dernier convoquera les représentants des trois compagnies citées par l’ancien ministre.
Les regards sont encore une fois braqués sur le palais de Justice où deux développements survenus hier ont ravivé l’intérêt général suscité par les dossiers dont la justice a été saisie. Ainsi, l’ancien directeur général des Antiquités, M. Camille Asmar, a été placé en garde à vue. D’autre part, c’est auprès de l’ancien ministre du Pétrole, M. Chahé...