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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - Les alliés durcissent leurs conditions et Milosévic propose de libérer les GI's Belgrade sous les bombes

Malgré la volonté déclarée de la Yougoslavie de libérer les trois GI’s capturés en Macédoine, une quinzième nuit de bombardements et un raid inédit mené contre une colonne de chars serbes au Kosovo ont définitivement enterré le cessez-le-feu unilatéral annoncé par Belgrade. D’ailleurs en fin de soirée hier la capitale yougoslave était l’objet d’un raid particulièrement dévastateur, plusieurs cibles ayant été touchées en plein centre-ville. L’Otan a ainsi affiché hier sa détermination à faire plier le régime de Slobodan Milosevic en poursuivant ses frappes et le chef militaire de Force alliée, le général américain Wesley Clark, a réclamé des avions supplémentaires pour mener à bien l’opération. «Il n’est pas suffisant que M. Milosevic affirme que ses forces cesseront les combats dans un Kosovo privé de liberté et vidé de sa population», a indiqué par ailleurs la Maison-Blanche. «Il doit retirer ses forces, permettre le retour des réfugiés, le déploiement d’une force de sécurité internationale». Une condition supplémentaire a été évoquée hier par l’Otan consistant en «un accord politique rendant le Kosovo autonome». L’Alliance entend pour cette raison poursuivre ses frappes, malgré des réserves de certains de ses membres, essentiellement la Grèce et l’Italie qui proposent de répondre favorablement aux ouvertures pratiquées par le président yougoslave. À ce propos, le Washington Post a fait état de sévères critiques dirigées contre la secrétaire d’État Madeleine Albright qui aurait jugé à tort que la seule menace de frappes suffirait à faire plier Slobodan Milosevic. Sur le plan humanitaire, «les informations recueillies jusqu’à hier font état de 50 villages-incendiés au Kosovo depuis le 3 avril», a dit Jamie Shea, le porte parole de l’Otan, évoquant des «indices concordants» sur l’existence d’au moins «trois charniers» dans la vallée de la Drenica, à Malisevo, et à Pagarusa. Entre-temps, les organismes humanitaires poursuivent l’évacuation des réfugiés vers les pays d’accueil, alors que la Yougoslavie, dans un geste inattendu et encore inexplicable, fermait ses frontières avec la Macédoine et l’Albanie prenant ainsi au piège la moitié de la population albanaise du Kosovo qui n’a pas encore pu fuir la province martyrisée.
Malgré la volonté déclarée de la Yougoslavie de libérer les trois GI’s capturés en Macédoine, une quinzième nuit de bombardements et un raid inédit mené contre une colonne de chars serbes au Kosovo ont définitivement enterré le cessez-le-feu unilatéral annoncé par Belgrade. D’ailleurs en fin de soirée hier la capitale yougoslave était l’objet d’un raid...