CNSS - Hoss conseille la modération à Abou Rizk Le conseil d'administration de la Caisse toujours à la recherche d'un quorum

Par mesure de compromis, le président de la CGTL, M. Elias Abou Rizk, a reporté d’un jour la date de convocation du conseil d’administration de la CNSS, dont il vient d’être élu président. Ce conseil a été invité à se réunir jeudi, au lieu d’aujourd’hui. Une élection qui a profondément déplu aux associations patronales. Le sort des travaux du conseil d’administration demeure toutefois incertain, en l’absence d’indications claires sur la position de l’État à ce sujet, et les représentants du patronat, à l’exception de deux d’entre eux, étant farouchement hostiles à cette élection. Composé de 26 membres (10 pour la CGTL, 10 pour le patronat et 6 pour l’État), le conseil d’administration ne peut se réunir sans qu’un quorum soit assuré. Ainsi, en l’absence de représentant des associations économiques, qui boycottent les réunions pour protester contre l’élection du président de la CGTL, le quorum est tributaire de la présence des représentants de l’État. Une première convocation lancée par M. Abou Rizk n’avait pas abouti. M. Abou Rizk a été discrètement reçu lundi par le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, à son domicile, apprend-on. Ce dernier a justifié l’absence de représentants de l’État à la première convocation du conseil d’administration par son souci d’adopter une attitude de neutralité dans le conflit qui oppose le patronat au nouveau président du conseil d’administration de la CNSS. M. Hoss a conseillé à M. Abou Rizk de faire preuve de modération et d’accepter le dialogue avec les représentants du patronat, qui réclament l’arrivée à la tête du conseil d’administration d’un élément «neutre» choisi parmi les représentants de l’État au conseil d’administration. Dans les milieux concernés, on met en doute la possibilité qu’un report d’un jour de la date de convocation du conseil d’administration de la CNSS soit suffisant pour régler la question. Quel que soit le nombre de membres présents, cette réunion continuera d’être considérée comme illégale, car le procès-verbal de la séance de vote n’a pas été encore contresigné. Dans les milieux patronaux, on presse M. Abou Rizk d’accepter le compromis proposé, d’autant que l’on juge urgentes certaines décisions que doit prendre le conseil d’administration, notamment le traitement du bogue de l’an 2000 sur les ordinateurs de la CNSS et la nomination d’un nouveau trésorier en remplacement du trésorier qui vient d’être admis à la retraite. La CNSS compte 1,2 million de cotisés, précise-t-on. Le président de la CGTL a été reçu hier par cheikh Mohammed Rachid Kabbani, mufti de la république, auquel il a exposé les circonstances de la crise au sein de la Caisse.