Vendredi Saint - La Via Dolorosa parcourue par des milliers de pèlerins Jérusalem : sur les traces de Jésus (photo)

Des milliers de chrétiens ont fait vendredi une procession dans les ruelles de la vieille ville de Jérusalem sur le trajet supposé avoir été emprunté il y a 2000 ans par Jésus-Christ vers son lieu de crucifixion. Les fidèles catholiques, en provenance du monde entier, ont célébré le Vendredi Saint en parcourant la Via Dolorosa, le Chemin de Croix, qui mène au Saint Sépulcre. Dirigés par leurs prêtres et portant de grandes croix de bois comme celle de Jésus, les pèlerins se sont arrêtés à chacune des quatorze stations du chemin de croix pour réciter des prières et des hymnes, sous l’œil de musulmans palestiniens se dirigeant vers la mosquée al-Aqsa pour la prière du vendredi. À la troisième station, où Jésus a pour la première fois ployé sous le poids de la croix, deux vigiles musulmans leur ont frayé le passage au patriarcat arménien-catholique. Un grand nombre de policiers et de gardes-frontières israéliens ont suivi la procession mais il n’a pas été fait état de violences ni d’arrestations. Les pèlerins étaient nombreux à allumer des cierges au Saint Sépulcre, notamment sur les marches menant au calvaire où Jésus a été crucifié et sur son tombeau. La semaine prochaine, ce sera au tour des chrétiens orthodoxes – grecs, coptes et serbes – de célébrer le Vendredi Saint. À Rome pendant ce temps, Jean-Paul II, qui s’adressait aux dizaines de milliers de pèlerins rassemblés autour du Colisée, lors du chemin de croix nocturne qu’il a présidé au pied du Forum, a affirmé que les hommes tués dans la guerre du Kosovo étaient comme le Christ sur la croix et invité tous ceux qui sont concernés par le conflit à avoir «l’audace de l’espérance devant les drames de l’humanité». «Méprisé et abandonné, a dit le souverain pontife, le Christ l’est dans l’homme outragé et tué dans la guerre du Kosovo et partout où triomphe la culture de la mort».