Tennis - Masters féminin Les favorites au rendez-vous des quarts (photos)

Toutes les favorites, en dehors de Serena Williams forfait, seront présentes au rendez-vous des quarts de finale du Masters féminin de tennis. Les Américaines Venus Williams (No3) et Lindsay Davenport (No2) y ont rejoint la numéro un de l’épreuve de fin d’année de la WTA, la Suissesse Martina Hingis, qui avait assuré sa qualification dès la veille. Mais toutes les deux ont dû batailler ferme pour venir à bout la première de l’ancienne gagnante de Wimbledon l’Espagnole Conchita Martinez, la seconde de la révélation française de la saison, Amélie Mauresmo. Davenport, bien qu’handicapée par une contracture à la cuisse, a réussi à prendre le meilleur 3-6, 6-3, 6-2. La logique était respectée en 1 heure 42 minutes, mais on était loin des deux punitions que l’Américaine avait infligées à Mauresmo en cours de saison, après une défaite en janvier à l’Open d’Australie. Williams, elle, a été encore plus à l’ouvrage pour vaincre la résistance de Martinez 6-2, 5-7, 6-4 au bout de 2 heures 10 minutes de jeu du match le plus long du tournoi. «Je ne voulais pas prendre une tôle comme les deux dernières fois, a souligné Mauresmo. Il ne fallait pas laisser démarrer le rouleau compresseur». Surprise par le démarrage ultrarapide et les boulets décochés au service par la Française, Davenport devait peu à peu retrouver sa puissance et sa précision, tandis que le jeu de Mauresmo s’étiolait quelque peu. Cela a suffi à faire pencher la balance en faveur de l’Américaine, après la perte de la première manche. Davenport, finaliste l’année dernière contre Hingis, défend cette semaine sa seconde place au classement mondial, menacée par Venus Williams. Huber expéditive face à Halard Elle rencontrera maintenant l’Allemande Anke Huber, une ancienne numéro quatre mondiale, qui revient en fin de saison au premier plan et pointe actuellement en 17e position au classement WTA. Huber a créé la seule petite surprise depuis le début du Masters en se débarrassant, le temps de dire ouf (44 minutes exactement), de la Française Julie Halard (No8), ne lui laissant qu’un jeu dans la première manche et deux dans la seconde. «Sans doute son meilleur match contre moi», a commenté Halard, dont les retrouvailles avec le Masters après une absence de 5 ans auront été de courte durée. Halard était l’une des cinq Françaises, chiffre record, qui avaient réussi à se qualifier pour le Masters. Sur les cinq après le premier tour, il n’en reste plus que deux, Mary Pierce (No5) et Nathalie Tauziat (No6), qui seront confrontées en quart de finale à Martina Hingis et à la Belge Dominique Van Roost. Venus Williams, contre une joueuse qu’elle affrontait pour la première fois, après avoir donné l’impression que son premier tour contre Martinez se résumerait à un cavalier seul, a eu un apperçu de pourquoi l’Espagnole avait réussi à gagner Wimbledon il y a cinq ans. Variant les angles, les effets et les cadences, Martinez est parvenue à neutraliser la puissance de l’Américaine et l’a inquiétée jusqu’au bout. «C’était comme au bon vieux temps», a souligné l’Espagnole. Williams, qui avait dû déclarer forfait sur blessures il y a un an et fait ses débuts dans le Masters, doit affronter maintenant l’Autrichienne Barbara Schett (No7), une joueuse qu’elle connaît mieux pour l’avoir battue trois fois en trois rencontres, sans concéder un seul set, dont les deux dernières cette année à l’US Open et à la Coupe du Grand Chelem. Déclarations Amélie Mauresmo (Fra, battue par Lindsay Davenport) : «Je ne voulais pas prendre une tôle comme les deux dernières fois. Je suis rentrée dans le match plus rapidement. Il ne fallait pas la laisser faire le rouleau compresseur. Mais j’ai fait un match avec des hauts et des bas. Elle aussi d’ailleurs. Je suis déçue. Je pensais que celui-la je pouvais le gagner. Maintenant, je vais me reposer d’une saison fertile en rebondissement et me soigner d’une blessure qui revient régulièrement et qui m’avait obligée à couper après Linz, contracture ou microdéchirure à la cuisse droite». Lindsay Davenport (USA/No2, victorieuse d’Amélie Mauresmo) : «Je me suis fait mal en finale à Philadelphie. Une élongation à la cuisse gauche. Cela faisait mal, mais plus je jouais, plus je paraissais m’y habituer. Avec un peu de chance cela ira mieux vendredi en quart de finale. Mauresmo a très bien joué dans le premier set aujourd’hui, servi incroyablement. À 1-0 dans le second, je me suis dit que cela n’allait pas finir comme cela et elle s’est mise à rater plus de première balle et à faire des fautes. Je vais quand même continuer en double avec Morariu. C’est une bonne amie et elle se marie la semaine prochaine, alors je ne peux pas lui faire ça maintenant».