Proche Orient - Nouvelle mission américaine dans la région Albright au chevet du processus de paix

Précédée par Dennis Ross, arrivé hier soir en éclaireur pour déblayer le terrain avec Yasser Arafat et Ehud Barak, la secrétaire d’État Madeleine Albright entame cette semaine une tournée au Proche-Orient, où les discussions israélo-palestiniennes sont une nouvelle fois bloquées et celles entre Israël et la Syrie toujours dans l’impasse. L’entourage de Mme Albright a tenu à indiquer que le chef de la diplomatie américaine voulait donner une impulsion générale aux négociations israélo-palestiniennes, sans donner trop d’écho aux attentes de ceux qui, dans la région, voudraient qu’elle s’implique dans le détail des discussions. Ces discussions sont toujours bloquées par des divergences sur les modalités du retrait israélien de Cisjordanie qui accuse déjà trois semaines de retard malgré de multiples mais infructueuses rencontres israélo-palestiniennes dont la dernière en date, toujours sans aucun résultat, a eu lieu hier soir à Gaza. Mme Albright, attendue aujourd’hui en Arabie séoudite, arrivera demain mardi en Israël et dans les territoires, venant de Syrie, où elle doit être reçue par le président Hafez el-Assad dans le cadre des efforts américains pour une reprise des discussions de paix israélo-syriennes, gelées depuis 1996. La relance du volet syro-israélien des négociations de paix est suspendue à une divergence d’interprétation sur un retrait israélien du plateau du Golan. Damas affirme avoir reçu, via les États-Unis, des garanties de l’ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin que ce retrait serait total. Israël en revanche maintient que cet engagement était conditionnel et Washington a jusqu’à présent refusé officiellement de prendre parti dans la querelle.