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Actualités - ANALYSE

Le Cabinet restera en place jusqu'aux prochaines législatives Plaidoyer de Lahoud en faveur du gouvernement

Le gouvernement actuel demeurera en place jusqu’aux prochaines élections législatives et tout remaniement ministériel est actuellement à exclure. C’est ce qu’affirme le président de la République, le général Émile Lahoud, devant ses visiteurs auxquels il n’hésite pas à confier que les reproches adressés par certains députés et certains politiciens à l’équipe ministérielle – et qui sont à l’origine des spéculations sur un remaniement ministériel qui pourrait intervenir après l’adoption du budget ou après les élections israéliennes – tomberont d’eux-mêmes dès la publication du budget 99. C’est-à-dire, précise-t-il, dès que seront connus avec exactitude les chiffres exacts de ce budget concernant notamment les recettes, les dépenses, le déficit, la dette publique et les mesures prévues pour la réduire. Car, pour le président Lahoud, il est évident qu’un budget transparent et austère contribuera à rendre au gouvernement la confiance du peuple partiellement entamée par les gros problèmes auxquels il se doit de faire face dans les divers domaines. Le gouvernement, précise le général Lahoud, n’a pas eu la tâche facile. Affronter la corruption dans les administrations, poursuivre les corrompus et les coupables de détournements de fonds, arrêter un ancien ministre pour la première fois dans l’histoire du Liban, laisser les mains totalement libres à la justice : autant de choses que l’équipe actuelle a réalisées ou laissé faire en parallèle à ses autres réalisations positives et qui auront permis – à tout le moins – de juguler la corruption, de limiter le gaspillage et d’assurer la transparence dans les domaines administratif et politique, donc, en conclusion, de diminuer les dépenses dans une proportion de près de 50% notamment sur le plan des frais hospitaliers pour le contrôle desquels a été suivie la méthode précédemment adoptée au niveau de l’armée. La situation socio-économique et financière est la première préoccupation du peuple et il est donc évident que ceux qui ont aujourd’hui des critiques à adresser au gouvernement changeront d’avis dès qu’ils auront pris connaissance du budget transparent actuellement en voie de préparation, souligne le président Lahoud qui laisse entendre que les nouvelles lois fiscales qui seront adoptées n’alourdiront pas les charges des classes pauvres et à revenus limités mais émaneront au contraire d’une politique de véritable solidarité sociale et socialiste, progressiste et équitable. Toujours devant ses visiteurs, le président Lahoud estime que l’encouragement des investissements n’est pas tributaire d’une diminution des impôts mais de la consolidation de la stabilité politique et de la sécurité, de la simplification des formalités administratives et de la sauvegarde des droits de tous à l’ombre d’une justice indépendante et équitable. Le meilleur moyen d’encourager les investissements passe par la consolidation de la confiance des investisseurs en la justice à l’ombre de l’État de droit et des institutions, estime encore le chef de l’État qui rappelle qu’en Grande-Bretagne, par exemple, les investisseurs n’ont aucune crainte en dépit des impôts élevés car ils vivent à l’ombre d’un État de droit et des institutions. Au niveau de la loi électorale, le président de la République souligne que le principe essentiel à ne pas transgresser est celui de l’égalité entre toutes les régions au niveau du découpage électoral. Mis à part ce principe, il nous faut rester ouverts à toutes les propositions, le but final étant d’assurer la saine représentation de tous et la fusion nationale véritable, ajoute le chef de l’État qui estime par ailleurs que rien ne justifie des élections anticipées et qui exprime son attachement au respect des échéances constitutionnelles seul susceptible de couper l’herbe sous les pieds de quiconque en viendrait à demander, par exemple, la modification du mandat de l’Assemblée nationale ou autre. Quant à ce qui passe au Liban-Sud, le général Lahoud estime que la situation est liée au désir d’Israël d’amener le Liban à s’engager sur la voie de négociations unilatérales avec l’État hébreu. Mais cela a toujours été et demeure hors de question.
Le gouvernement actuel demeurera en place jusqu’aux prochaines élections législatives et tout remaniement ministériel est actuellement à exclure. C’est ce qu’affirme le président de la République, le général Émile Lahoud, devant ses visiteurs auxquels il n’hésite pas à confier que les reproches adressés par certains députés et certains politiciens à l’équipe...