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Actualités - ANALYSE

Partis politiqus -Les Kataëb à la recherche d'un nouveau chef L'élection de tous les risques

L’élection d’un nouveau chef du parti Kataëb, le 21 mars, constitue un véritable test pour la survie de cette formation politique qui, à son heure de gloire, dans les années 60 et 70, en était arrivée à faire élire 11 députés sur les 99 que comptait alors la Chambre. Les 130 grands électeurs (au lieu des 128 initialement annoncés) qui décideront du sort de cette formation sont les suivants : les membres du bureau politique, les chefs de service, les chefs des régionaux, les membres de certains organes de contrôle et 54 délégués de la base. Il auront à se prononcer entre plusieurs candidats, dont aucun n’a encore annoncé officiellement sa candidature. Au demeurant, les règlements du parti précise que les candidatures doivent être déclarées trois jours avant le scrutin. À 10 jours de l’élection, les candidats officieux sont MM. Mounir el-Hajj et Karim Pakradouni, vice-présidents du parti, Rachad Salamé, Simon el-Khazen et Nader Sukkar, membres du bureau politique. Les trois premiers ont déjà fait savoir, par voie de presse, leur volonté de briguer le poste de chef du parti. Par contre, les noms des deux derniers candidats (MM. Simon el-Khazen et Nader Sukkar), sont colportés par la rumeur publique, sans être démentie par les intéressés. Multiples sous-groupes Pourquoi cette prudence de la part des candidats ? D’abord, parce qu’ils sont tous conscients que le collège électoral n’est plus celui de jadis, du temps où Amine Gemayel, l’ancien chef de l’État, Samir Geagea, ancien chef des FL (dissoutes), et Georges Saadé, ancien chef du parti, avaient leur mot à dire. Le temps des vrais grands électeurs-rassembleurs est bel et bien terminé, et le corps électoral semble éclaté en de nombreux sous-groupes. Ensuite, parce que le jeu électoral au sein du parti Kataëb a toujours été faussé par le phénomène du «vote de complaisance». Malgré le manque de repères, tout le monde est conscient de l’importance de l’enjeu du 21 mars prochain. La base Kataëb espère voir son nouveau chef sortir le parti de l’enlisement dans lequel il se trouve et qui risque de dégénérer en processus de mort lente. Ce serait alors la fin de toute une époque, commencée dans les années trente et qui a connu son point culminant avec le grand embrasement de 1975. Malgré son déclin, le parti Kataëb reste important pour une certaine catégorie de chrétiens du Liban, qui se considéreraient non représentés politiquement en l’absence de cette formation. Bkerké se refusant à jouer le rôle de rassembleur des masses, et se contentant du rôle de leader d’opinion, ces franges de la population chrétienne jetant le féodalisme traditionnel ou le néo-féodalisme politico-financier ont besoin de s’exprimer à travers un parti qu’ils souhaitent rénové. Les corps intermédiaires, quelle que soit leur nature, pour peu qu’ils veuillent se référer aux principes fondamentaux de la démocratie, servent de garde-fou face à toute dérive autoritaire. Quoi qu’il en soit, le dernier mot reviendra à l’électeur dans l’isoloir. Alors pour qui voteront les 130 grands électeurs Kataëb, le 21 mars au matin ? Assistera-t-on à des désistements ou à des alliances de dernière heures ? Le suspense durera jusqu’au bout.
L’élection d’un nouveau chef du parti Kataëb, le 21 mars, constitue un véritable test pour la survie de cette formation politique qui, à son heure de gloire, dans les années 60 et 70, en était arrivée à faire élire 11 députés sur les 99 que comptait alors la Chambre. Les 130 grands électeurs (au lieu des 128 initialement annoncés) qui décideront du sort de cette...