Rencontre entre Mgr Raï et des étudiants de l'UL

L’Action paroissiale de la faculté de droit et de gestion de l’Université libanaise a invité l’évêque maronite de Jbeil, Mgr Bechara Raï, à une rencontre avec les étudiants sur le thème de “l’engagement politique du chrétien conformément à l’Exhortation apostolique”. Après le mot des étudiants prononcé par un membre de l’Action paroissiale qui l’a présenté, le prélat a commencé par citer les références guidant son intervention (l’Église dans le monde d’aujourd’hui, l’Exhortation apostolique et les laïques qui croient au Christ.) Mgr Raï a ensuite entrepris de définir les notions de politique, de chrétien et d’Église. La politique, a-t-il dit, est un art qui consiste à : – organiser la vie publique. – organiser le gouvernement dans ses activités et dans ses relations internationales. – renforcer l’amour de la patrie chez le citoyen, sa valeur, son histoire, ses coutumes. – travailler pour le bien commun. La politique, a souligné l’évêque, est donc un art noble, difficile à exercer si le dirigeant n’est pas doué et n’a pas la vocation de se donner à fond pour améliorer la société. Le chrétien, lui, est apte à exercer car il contribue, ce faisant, à propager le message chrétien contenu dans l’Évangile. Le chrétien doit donc répandre les notions d’amour, de fraternité, de respect, de valeurs … Et traiter avec ses semblables en conséquence. Partant de là, chaque chrétien doit s’occuper de la chose publique, donc de politique. La seconde partie de la rencontre a été consacrée aux questions des étudiants. La première question concernait la détention de Samir Geagea. À ce propos, Mgr Raï a fait valoir que l’ancien chef des Forces libanaises avait été «piégé» dans l’affaire de l’attentat contre l’Église de Zouk. Un autre étudiant a évoqué l’affaire Habib Chartouny, accusé du meurtre du président-élu Béchir Gemayel. Mgr Raï a ensuite entrepris, en réponse à une question, de définir les trois principes de base d’un Etat : un territoire, un peuple, un régime. Trois conditions à ce dernier point : la défense de la patrie qui doit être assurée par ses propres fils, la souveraineté totale, enfin l’indépendance loin de toute immixtion extérieure. Le devoir de l’Eglise consiste à s’élever contre toute atteinte portée à l’un de ces trois points essentiels.