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Actualités - CHRONOLOGIE

Football - Coupe des coupes, Lazio bat Majorque 2-1 Encore un chemin qui mène à Rome

Une victoire en Coupe des coupes peut-elle consoler un club italien de la perte du scudetto ? Probablement pas. La C2 a perdu son aura depuis longtemps au profit de la Champions league et on en disputait hier la finale de la dernière édition. La Lazio, vainqueur à Birmingham sans surprise et sans conviction d’un match plus équilibré que prévu et sans grand rythme, a empoché l’ultime trophée de l’histoire de la compétition. Désormais, les vainqueurs de la coupe nationale disputeront la Coupe de l’UEFA. Il y a deux ans, Majorque montait de justesse en première division en battant le Rayo Vallecano en barrages. Vingt-quatre mois plus tard, l’équipe des Baléares disputait la finale de la Coupe des coupes contre la Lazio de Rome qui a investi plus de 100 millions de dollars à l’intersasion pour faire son marché. Le club romain, très atteint par la perte de la première place dans la course au scudetto au profit du Milan AC, n’abordait toutefois pas ce choc de Birmingham dans les meilleures conditions, tant sur le plan moral que physique. Face à Majorque, 2e du championnat d’Espagne mais qui disputait sa première finale continentale, la Lazio avait pour atout son expérience au niveau européen même si, finaliste en 1998 de la Coupe de l’UEFA, elle avait subi nettement la loi de l’Inter de Milan et du Brésilien Ronaldo (3-0), sur la pelouse du Parc des Princes à Paris. Buts précoces Toutes les spéculations d’avant-match tombent rapidement à l’eau. Contrairement à ce qui se passe dans toutes les rencontres importantes où l’enjeu tétanise les joueurs, les deux équipes n’ont pas besoin du round d’observation traditionnel. À trop s’observer par «espions» interposés, les deux camps ont appris à se connaître et rentrent tout de suite dans le vif du sujet. Dès la 7e minute, Christian Vieri, pour lequel Majorque n’a aucun secret puisqu’il a évolué en Espagne l’année dernière, se charge de donner l’avantage aux siens. L’ex-attaquant est à la réception d’une longue balle en cloche venue de Negro et lobe de la tête et de la ligne des seize mètres, Carlos Roa avancé. D’ordinaire, un but encaissé tôt dans un match (et dans une finale de surcroît) coupe les jambes des victimes qui ne s’en remettent pas avant une bonne demi-heure. Mais il y a longtemps que les Espagnols ne nourrissent plus complexes vis-à-vis des grands d’Europe et les Italiens ont à peine eu le temps de fêter leur avantage précoce que Dani remet le score en équilibre et plonge les Romains dans l’incompréhension. Les Romains perdent un ballon anodin aux alentours de la ligne médiane, Stankovic déborde Pancaro sur la gauche et offre un caviar à son avant-centre qui n’a plus qu’à conclure. Tout rentre dans l’ordre On ne joue que depuis 11 minutes et on a déjà vu deux buts. Cette égalisation donne des ailes aux Espagnols qui se découvrent des talents offensifs. Au passage, ils trouvent le moyen de neutraliser Vieri jugé dangereux, puisque l’attaquant de la Lazio se blesse à la tête (l’arme du crime). Il reste cependant incisif, puisqu’aussitôt revenu en jeu, il décroche un missile vicieux qui oblige le gardien argentin de Majorque, Roa, à se détendre pour envoyer le ballon en corner. Le portier a d’autant plus de mérite que la tribune derrière lui est pleine à ras bord de supporters romains, réputés pour être tout sauf des tendres. Cette initiative de Vieri sonne le réveil italien et la Lazio se souvient soudain que le favori, c’est bien elle. Vers la demi-heure, tout rentre dans l’ordre et la finale ressemble de nouveau à ce qu’elle aurait dû être. La Lazio monopolise le ballon, rentre facilement dans le camp des Rouges, voire dans leur surface de réparation. Ceux-ci se dégagent comme ils peuvent et n’hésitent pas, comme ils savent si bien le faire depuis que Cuper le leur enseigne, à porter le danger devant la cage de Marchegiani grâce à des contres fulgurants. Salas se multiplie, Nedved est dans tous les bons coups, Vieri saigne mais demeurre saignant, et Majorque, soudain bousculé, accueille le coup de sifflet signalant la mi-temps de M. Benko, l’Autrichien, comme une délivrance. Plus qu’un seul Stankovic La deuxième mi-temps débute comme aurait dû le faire la première, dans l’attentisme. Le tempo est plus modéré et les échanges d’attaques plus «courtois». Même que Majorque s’installe dans le camp adverse pour quelques minutes. Quelques instants plus tard, Engonga veut dégager un ballon en ciseau retourné et touche la tempe de Stankovic (celui de la Lazio s’entend) qui cède aussitôt sa place au Portugais Sergio Conceicao. Ce changement redonne un peu d’allant à la rencontre et du dynamisme aux Italiens que leur passage aux vestiaires avait légèrement refroidis. Mais la rencontre est moins débloquée qu’en première mi-temps. Eriksson et Cuper savent pertinemment que l’équipe qui va marquer ne sera probablement plus rejointe et prônent la prudence à leurs protégés. Les Espagnols gardent Dani seul en pointe et Biagini est souvent loin de lui. Ils opèrent par les ailes et leur côté de prédilection reste le droit où Lauren fait des misères aux Romains. Il multiplie les centres et tente même sa chance d’un tir sans angle qui oblige Marchegiani à s’employer. La Lazio est moins entreprenante et Mancini manque d’inspiration. Dani, lui, n’a pas ce problème. Il élimine Almeyda à l’entrée de la surface, lobe Marchegiani d’une balle piquée que Nesta sauve sur sa ligne (77e). La Lazio sent le danger venir et veut manifestement en finir. On joue depuis 81 minutes quand Vieri, toujours lui, hérite du ballon à l’entrée de la surface espagnole. Il veut tirer, temporise trop et se fait contrer, mais Nedved, le Tchèque, a suivi et reprend de demi-volée du droit. Le ballon va se loger dans le coin gauche de la cage de Roa et Nedved, blessé, peut sortir en héros. Lombardo le remplace. La C2 n’existe plus ! Les Italiens, cette fois, tiennent le match en mains. Ils se sont fait surprendre après le but de Vieiri mais ne sont pas du genre à se laisser faire deux fois dans un même match. Les Espagnols essaient quand même mais leurs derniers assauts sont trop brouillons et les Romains se régalent en balançant des ballons dans les tribunes. Pour faire courir le chronomètre, Eriksson fait participer Couto et sort Mancini. Marchegiani, qui veut lui aussi perdre du temps, se fait avertir mais ce sera la dernière action du match. Une semaine après Parme, la ville du fromage, la Lazio, club de Sergio Cragnoti, un producteur de pâtes, vient donnner à l’Italie son deuxième trophée européen de la saison et cela pourrait le consoler de sa probable défaite dans le course au scudetto. Majorque, quant à lui, retournera bredouille dans son île. Les deux clubs se retrouveront peut-être en Champions league, l’année prochaine. Ce soir, le Coupe des coupes, compétition devenue sans grand intérêt en cette fin de siècle, a rendu l’âme. On ne la regrettera pas.
Une victoire en Coupe des coupes peut-elle consoler un club italien de la perte du scudetto ? Probablement pas. La C2 a perdu son aura depuis longtemps au profit de la Champions league et on en disputait hier la finale de la dernière édition. La Lazio, vainqueur à Birmingham sans surprise et sans conviction d’un match plus équilibré que prévu et sans grand rythme, a empoché...