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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - Des rapports caractérisés par une certaine lourdeur Sfeir vendredi à Paris : une visite qui contribuera à dissiper les malentendus

La visite que doit effectuer en France SB le patriarche Nasrallah Sfeir à partir de vendredi prochain acquiert une importance particulière, sur le plan politique, tant elle est attendue par les milieux français traditionnellement attachés au Liban. Depuis le début du mandat Lahoud et plus exactement depuis le remplacement de M. Rafic Hariri par M. Sélim Hoss à la tête du gouvernement, il y a dans les relations libano-françaises une certaine lourdeur ; un nuage que l’on a dit passager mais qui ne s’est pas encore dissipé. Il y eut d’abord de «petits gestes»; ou plutôt des gestes non accomplis; notamment l’absence de télégrammes de félicitations de Matignon et du Quai d’Orsay à l’endroit du chef du gouvernement libanais, également ministre des Affaires étrangères. À Paris, on avait dit à l’époque que les félicitations d’usage qui ont été transmises verbalement à M. Hoss par l’ambassadeur Jouanneau étaient suffisantes. En feignant une satisfaction toute diplomatique, Beyrouth s’inquiétait quelques jours plus tard, d’une «petite phrase» : une déclaration conjointe Chirac-Hariri sur le perron de l’Élysée réaffirmant la solidité des liens libano-français malgré «les changements survenus à Beyrouth...». Des amis du Liban proches de l’Élysée avaient laissé entendre que le nouveau maître de Baabda a été fortement recommandé par Washington et que le premier ministre qu’il avait choisi était loin d’être francophile. Nouvelle fébrilité dans les milieux libanais de Paris et au niveau de cercles parlementaires intéressés par le Liban, suivie de propos rassurants d’un conseiller de l’Élysée sur le thème de la cohérence française en matière de politique étrangère et de la promesse que tout malentendu serait réglé à la faveur de la première visite d’une personnalité ou d’un haut responsable libanais en France ou vice versa. Et si rien n’a été dit lors du récent séjour à Paris du ministre Mohammed Youssef Beydoun, il faudra parler franc et net avec le patriarche Sfeir, aussi bien à l’Élysée qu’à Matignon. Il faudra en tout cas évoquer la visite programmée du président Lahoud à Paris et le voyage prévu de M. Lionel Jospin à Beyrouth. Lors de sa dernière visite en France il y a environ un an et au cours de son tête-à-tête avec le président Chirac, le patriarche avait voulu faire entendre à l’Élysée un autre son de cloche que celui que martelait le premier ministre libanais de l’époque, M. Hariri, à savoir que si les chrétiens se sentaient marginalisés c’était parce qu’ils l’avaient bien voulu. Aujourd’hui, le temps de la frustration semble révolu mais Bkerké a encore beaucoup de choses à dire à M. Chirac, notamment au niveau de la souveraineté nationale et de ce que l’on attend de la France sur l’échiquier moyen-oriental. Et il faudra maintenant beaucoup plus que de petits gestes et beaucoup moins de petites phrases pour qu’entre Beyrouth et Paris, le climat revienne au beau fixe.
La visite que doit effectuer en France SB le patriarche Nasrallah Sfeir à partir de vendredi prochain acquiert une importance particulière, sur le plan politique, tant elle est attendue par les milieux français traditionnellement attachés au Liban. Depuis le début du mandat Lahoud et plus exactement depuis le remplacement de M. Rafic Hariri par M. Sélim Hoss à la tête du...