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Actualités - CHRONOLOGIE

Réalités et exigences touristiques

«Les vacances ne servent plus à découvrir de nouveaux horizons, mais à prendre soin de soi. «Mobilité professionnelle, journée de travail à rallonge, stress, chômage mettent le couple et la famille à rude épreuve, et les week-ends, les jours de repos et de calme sont devenus essentiels pour panser les plaies. «Les touristes partent plus souvent en vacances, mais ils y restent de moins en moins longtemps. Dans les dix prochaines années, les courts séjours devraient donc se multiplier. Et cela d’autant plus que la réduction du temps de travail va offrir de nouveaux crénaux de temps libre, qui s’investiront dans les loisirs et le tourisme de proximité, périurbain. «Conséquence, la distance entre vie privée et vie professionnelle ne cesse de se réduire. Pour les hauts revenus citadins, il n’est plus inconcevable de travailler sur son lieu de congé grâce aux téléphones mobiles et aux ordinateurs portatifs. «Face au besoin de liberté qui s’affirme chez les vacanciers, l’offre touristique semble singulièrement rigide, voire archaïque. Une partie de son catalogue devrait logiquement disparaître, ou au moins décliner. Ainsi les ‘‘bouquets d’offres’’ pourraient bien connaître une importante croissance, au détriment des ‘‘séjours bloqués’’ et des produits ‘‘tout compris’’, désormais bannis. «Le réajustement du marché est en cours, les fournisseurs de produits touristiques sont plus attentifs aux nouvelles tendances car le touriste – consommateur devient très exigeant. Il apprend même à être un expert. Les vacanciers savent désormais à quoi s’en tenir. Pour mieux choisir, ils s’y prennent à l’avance et comparent. Près d’un touriste sur deux prévoit ce qu’il fera de ses congés entre deux à six mois à l’avance. Il y a dix ou quinze ans, la demande était encore pléthorique. Nombre de professionnels se préoccupaient peu de la qualité des services. C’est devenu impossible, aujourd’hui, puisque le marché est à peu près en situation d’équilibre. L’offre touristique est encore trop souvent archaïque, parce qu’elle ne se soucie pas assez du consommateur. «Certains pays ont beaucoup fait pour attirer les touristes étrangers mais pas suffisamment pour développer le marché national. «Dans l’avenir, on verra une intensification des pratiques de ceux qui sont déjà des habitués du tourisme, plutôt qu’une extension véritable du marché. «Les touristes, ceux qui systématiquement voyagent, visitent, font du sport, consomment, ne représentent qu’un quart de l’ensemble des vacanciers. Les trois autres quarts restent souvent attachés à un même lieu et sont par conséquent peu consommateurs de produits touristiques. Malgré la baisse massive du prix des transports aériens au cours des dix dernières années, les voyages à l’étranger demeurent exceptionnels et concernent à peine plus d’un citoyen sur cinq. «Pour l’essentiel de la population, le tourisme reste un peu une consommation d’exception, loin des marchés de masse que voudraient voir les industriels. Il faut arrêter de prêter au touriste des intentions qu’il n’a pas. Les vacanciers restent généralement oisifs. Chez les jeunes, le taux des départs est plus élevé et la nouvelle génération semble plus mobile et plus avide de dépaysement».
«Les vacances ne servent plus à découvrir de nouveaux horizons, mais à prendre soin de soi. «Mobilité professionnelle, journée de travail à rallonge, stress, chômage mettent le couple et la famille à rude épreuve, et les week-ends, les jours de repos et de calme sont devenus essentiels pour panser les plaies. «Les touristes partent plus souvent en vacances, mais ils y...