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Actualités - ANALYSE

L'opposition fait feu de tout bois Pas de changement ministériel avant juillet

Non contente d’exploiter les premières mesures administratives inachevées prises par le gouvernement et son tâtonnement en matière économique, la néo-opposition, dont le chef de file est l’ancien président du Conseil, Rafic Hariri, va jusqu’à annoncer le prochain départ du Cabinet À l’embarras dans lequel se trouve le gouvernement, la néo-opposition trouve plusieurs causes. Elle estime que certains ministres sont incompétents et que plusieurs ne bénéficient pas d’une «couverture» politique. À la recherche de cette adhésion politique, soutient encore l’opposition, le gouvernement n’a pu jusqu’à présent qu’user du crédit personnel dont jouissent son président, ainsi que le chef de l’État . De fait, l’absence d’appuis politiques suffisamment crédibles est l’un des plus grands handicaps dont souffre le gouvernement, dont seul le chef est en mesure de faire entendre sa voix suffisamment haut. L’un des moyens de renflouer politiquement le Cabinet consisterait à le remanier, pour y faire entrer des ministres jouissant d’une popularité politique. Pourtant, le chef du gouvernement continue à ne pas vouloir entendre parler d’un remaniement ministériel. Et cela pour deux raisons : pour ne pas donner satisfaction à une néo-opposition qu’il juge de mauvaise foi et parce que le gouvernement n’a pas encore eu le temps de faire ses preuves, n’ayant pas deux mois d’existence. Par contre, les milieux gouvernementaux ne cessent de souligner combien, à des fins purement tactiques, la campagne de la néo-opposition nuit au climat général et à la situation économique, en freinant le mouvement des capitaux et des investissements, qui ne sauraient se développer en dehors d’un climat de stabilité politique. Une campagne nuisible Typique à cet égard, estiment les milieux gouvernementaux, est la campagne menée par M. Hariri, qui ne cache pas son pessimisme au sujet des chances de succès du gouvernement, et prédit son prochain départ, tout en assurant qu’il ne se considère pas en bonne position pour former le prochain Cabinet. Et les milieux loyalistes de souligner, qu’à l’évidence, M. Hariri ne trompe personne et qu’il prépare l’opinion à son retour, exagérant la gravité des points faibles du gouvernement pour se présenter à nouveau comme le sauveur de l’économie et de la reconstruction. Pourtant, assurent les cercles proches de la présidence, le président Émile Lahoud continue de croire dans l’action du nouveau gouvernement et de lui accorder de son propre crédit politique. En tout état de cause, on indique de source bien informée que le gouvernement restera en place, au moins jusqu’à juillet, le temps d’approuver le nouveau budget, de mettre en place le plan de sauvetage économique, de relancer le plan de reconstruction révisé et enfin de parachever la réforme au niveau des fonctionnaires de la première catégorie. Passé cette date, des développements régionaux, en rapport avec les résultats des élections en Israël, pourraient influer sur le cours de la politique interne et rendre nécessaires de nouvelles décisions au niveau du gouvernement.
Non contente d’exploiter les premières mesures administratives inachevées prises par le gouvernement et son tâtonnement en matière économique, la néo-opposition, dont le chef de file est l’ancien président du Conseil, Rafic Hariri, va jusqu’à annoncer le prochain départ du Cabinet À l’embarras dans lequel se trouve le gouvernement, la néo-opposition trouve plusieurs...