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Actualités - CHRONOLOGIE

Pollution - Les habitants de Baalbeck en appellent aux autorités Fermeture de 160 compagnies illégales de distribution d'eau

Apparemment, c’est tout le problème de la pollution de l’eau au Liban que l’État semble vouloir régler. Deux jours après que le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleiman Traboulsi, eut annoncé un projet d’assainissement de l’eau potable à Tripoli, son collègue de la Santé, M. Karam Karam, s’est attaqué au problème de l’eau – pas toujours potable – vendue en bidons à des Libanais assoiffés. Il a décidé de fermer 160 compagnies illégales de distribution d’eau. «Les examens effectués auprès du laboratoire central de l’État ont prouvé l’existence de microbes dans l’eau fournie par ces compagnies, qui ne sont pas soumises au contrôle de l’État, contrairement aux grandes sociétés de distribution d’eau potable» a-t-il précisé. Selon les explications du ministre, un délai de trois mois a en outre été donné à d’autres compagnies qui n’ont pas de permis officiel pour la distribution de l’eau mais qui se conforment aux règles d’hygiène, afin qu’elles régularisent leur situation. M. Karam a indiqué que plusieurs sociétés de distribution ne respectent pas les règles d’hygiène et a donné ses instructions aux contrôleurs du ministère pour vérifier la qualité de l’eau distribuée sur le marché Au cours des dernières années, de petites compagnies de distribution d’eau se sont multipliées sans autorisation préalable dans plusieurs régions libanaises. Elles vendent généralement les 20 litres d’eau «potable» au prix de la bouteille de 1,5 litre distribuée par les sociétés enregistrées auprès de l’État. Selon le ministère des Ressources, 60 % des eaux de la nappe phréatique sont polluées à divers degrés en raison notamment de l’infiltration des eaux sales, de la multiplication du recours aux produits chimiques dans l’agriculture et de certains déchets industriels. M. Karam a insisté sur le droit de la population et en particulier des pauvres à disposer d’une eau propre, mettant l’accent sur la coopération à cette fin entre les ministères concernés. En attendant, presque partout, l’eau bue est mélangée à celle des égouts, ce qui est à l’origine de nombreuses maladies. Les habitants et les forces actives de la ville de Baalbeck ont pressé les autorités de prendre des mesures légales pour mettre un terme à la pollution de la source et du lit de Nahr el-Aïn. Dans des mémorandums qu’ils ont adressés au caïmmacam de Baalbeck Omar Yassine, au président de la municipalité de la ville Ghaleb Yaghi et aux ministres de la Santé, de l’Environnement et des Ressources hydrauliques et électriques MM. Karam Karam, Arthur Nazarian et Sleiman Traboulsi, les habitants de Baalbeck ont affirmé que le lit de la rivière est devenu un dépotoir et un canal dans lequel débouchent plusieurs égouts provenant de nouvelles constructions. Le président de la commission d’irrigation à Baalbeck, M. Khalil Taha, a pour sa part fait valoir que 63 cas de défaillances rénales ont été recensés dans cette ville et qu’elles seraient causées par la pollution de l’eau. En coopération avec la Banque mondiale et l’Union européenne, le Liban, rappelle-t-on, a entamé il y a trois ans des travaux destinés à assainir l’eau potable et à rénover le réseau d’adduction. Le coût de ces travaux, qui doivent durer six ans, s’élève à 500 millions de dollars.
Apparemment, c’est tout le problème de la pollution de l’eau au Liban que l’État semble vouloir régler. Deux jours après que le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleiman Traboulsi, eut annoncé un projet d’assainissement de l’eau potable à Tripoli, son collègue de la Santé, M. Karam Karam, s’est attaqué au problème de l’eau – pas toujours...