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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Fonds municipaux - Appel à l'objectivité Le dossier a été confié à la Cour des comptes, affirme Hoss

C’est finalement le parquet de la Cour des comptes qui tirera au clair l’affaire des fonds municipaux dont le ministre de l’ Intérieur, M. Michel Murr, avait hâtivement annoncé la «volatilisation». C’est le président du Conseil lui-même, M. Sélim Hoss, qui l’a annoncé hier , tout en rendant hommage à l’intégrité , à la droiture et à la loyauté de l’ancien ministre des Affaires rurales et municipales Hagop Demerdjian. On rappelle que M. Murr avait signalé qu’une somme de 77O milliards de livres revenant à la caisse autonome des municipalités, était «introuvable», et avait reproché des irrégularités aux anciens ministres de l’Information et des Affaires rurales et municipales, MM. Bassem el-Sabeh et Hagop Demerdjian. Ces fonds , enregistrés par le ministère des Finances, avaient finalement été retrouvés . «Nous attendons les résultats de l’enquête, et nous agirons en conséquence», a déclaré M. Hoss, en annonçant que le parquet de la Cour des comptes avait été saisi de l’affaire . Et d’ajouter : « J’ai reçu , voici deux jours, la visite de l’ancien ministre des Affaires rurales et municipales Hagop Demerdjian, qui m’a exposé son point de vue sur la question. Je tiens à dire que je connais M. Demerdjian depuis très longtemps. Il a été , en fait, l’un des mes étudiants à l’Université ( NDLR : l’Université américaine). J’ai attentivement suivi son action, alors qu’il était ministre , durant près de six ans. Je peux témoigner de son intégrité, sa droiture et sa loyauté au travail». «En tout état de cause , et par souci de l’intérêt général, a-t-il conclu, j’invite l’opinion à aborder le dossier des fonds municipaux avec objectivité». À ce satisfecit qui lui a été décerné par le Premier ministre, M. Demerdjian devait réagir en affirmant que «le président Hoss n’a fait que témoigner en faveur de la vérité». Pour sa part, dans une déclaration hier, le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, a jugé «inadmissibles les accusations de dilapidation de fonds lancées à la légère par des personnes responsables». «Ces accusations ne doivent être portées que si elles sont fondées, car autrement, il s’agit d’insinuations qui sont subversives et qui nuisent à l’économie nationale», a ajouté M. Ferzli. Contre le contrôle a posteriori Pour sa part, l’ancien ministre du Travail, M. Ali Hrajli, a demandé samedi, la suppression du contrôle a priori de la Cour des comptes, en affirmant que ce contrôle avait été «supprimé dans tous les pays du monde» , et qu’il est grand temps «d’introduire cette réforme chez nous». Commentant la publication par la presse d’extraits des rapports de la Cour des comptes pour les années 1996 et 1997 faisant état de demandes de réduction des coûts de projets de construction, ou de décisions gouvernementales passant outre aux recommandations de la Cour des comptes, M. Hrajli a déclaré : «La publication de ces rapports , de façon unilatérale, sans qu’il soit possible de connaître les motifs invoqués par le Conseil des ministres pour ignorer l’avis de la Cour des comptes , est de nature à induire en erreur l’opinion et à donner aux avis de la Cour des comptes le caractère d’un jugement absolu, ce qui place automatiquement le Conseil des ministres dans le box des accusés». «Il est parfaitement légal et nécessaire que le Conseil des ministres, au regard de certains motifs , ignore les avis de la Cour des comptes . Par ailleurs, en s’occupant , contrairement aux dispositions de son statut, des détails concernant les aspects techniques ou financiers de certains projets , la Cour des comptes a pu, dans certains cas, faire baisser le coût des projets, mais ce faisant, on ouvre la voie à de multiples ingérences au niveau, ce qui détourne cet organisme de son rôle essentiel et sème la confusion au niveau administratif». Selon M. Hrajli, le remède réside dans la rigueur des études préalables, la régularité des adjudications et la transparence des opérations financières ( ainsi, a-t-il noté, l’accord sur l’équipement du siège du Conseil des ministres a eu lieu de gré à gré), conjuguées au renforcement du contrôle a posteriori de la Cour des comptes.
C’est finalement le parquet de la Cour des comptes qui tirera au clair l’affaire des fonds municipaux dont le ministre de l’ Intérieur, M. Michel Murr, avait hâtivement annoncé la «volatilisation». C’est le président du Conseil lui-même, M. Sélim Hoss, qui l’a annoncé hier , tout en rendant hommage à l’intégrité , à la droiture et à la loyauté de l’ancien...