Mines - Le nombre de victimes se multiplie Deux adolescents blessés par un engin piégé israélien

Les engins piégés israéliens continuent de faire des victimes parmi les innocents. En moins de dix jours, ces mines et autres bombes à fragmentation, séquelles des diverses opérations menées par Israël au Liban, ont fait 2 morts et 7 blessés. Après l’accident du 26 octobre dernier, à Maallaka (Zahlé), au cours duquel une fillette de quatre ans avait été tuée et quatre enfants blessés dans l’explosion d’une bombe à fragmentation avec laquelle ils jouaient, une mine antipersonnel a explosé hier au Liban-Sud, touchant deux adolescents. Hassan Ali Qdouh, 15 ans, et son cousin Mohammed Qdouh, 16 ans, ont heurté une mine alors qu’ils chassaient à Dahr el-Chkif, près du village de Yater, à l’est de Tyr. Ils ont été transportés à l’hôpital Jabal Amel, à Tyr. Selon la police, la mine a été posée par l’armée israélienne avant son repli en 1985 vers la bande occupée. Les combattants du mouvement Amal ont aussitôt condamné, dans un communiqué, «le langage des mines utilisé par l’armée israélienne pour tuer des enfants». Le mouvement Amal a appelé à «la préparation d’une vaste campagne diplomatique pour dénoncer les actes perpétrés par l’armée israélienne au Liban». Le 29 octobre, un berger avait succombé à ses blessures, suite à l’explosion d’une bombe à fragmentation israélienne dans la région du lac de Karaoun, dans la Békaa. Plus de 100 000 engins piégés, la plupart placés par l’armée israélienne, sont toujours enfouis dans le sol libanais, selon l’armée. De nombreux accidents similaires émaillent l’histoire de ces dernières années, en raison du recours par Israël aux mines antipersonnel et aux bombes à fragmentations en violation des conventions internationales.