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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le Premier ministre a organisé un dîner à Aïcha Bakkar Accord de principe entre Berry et Hoss sur la procédure des privatisations

MM. Nabih Berry et Sélim Hoss ont abouti hier soir à un accord de principe sur la procédure à adopter concernant les privatisations. En conséquence, mercredi prochain, le gouvernement devrait soumettre un projet de loi-cadre à la Chambre. Une fois voté, il constituerait une référence pour tout projet de privatisation d’un secteur public déterminé. M. Hoss a organisé un dîner à son domicile à Aïcha Bakkar auquel ont été conviés M. Berry et le vice-président du Conseil, M. Michel Murr. Le conseiller politique de la présidence de la République, M. Imad Joudieh, a participé à une partie de la rencontre. Achevée à 10h40, cette réunion a permis à M. Hoss d’affirmer qu’il n’y a pas de « véritables divergences concernant la privatisation». De son côté, M. Berry a précisé que le Parlement reste libre d’approuver ou non le projet ou encore de l’assortir d’un certain nombre de conditions sachant que le souci permanent de l’Assemblée devrait être de faciliter la tâche du gouvernement. D’autres points ont été abordés au cours de cette réunion, à savoir : la composition du Conseil supérieur de l’audiovisuel dont cinq membres seront élus par l’Assemblée le 26 mai, les cinq autres devant être nommés par le Conseil des ministres. M. Berry a en outre précisé qu’il n’y a pas d’opposition sérieuse au projet de budget du Cabinet Hoss. La présence de M. Murr à ce dîner n’était évidemment pas fortuite. Elle était d’autant plus indispensable que le projet de loi électorale a également été au centre des entretiens. De l’aveu des participants à la rencontre, les questions abordées n’ont pas été toutefois examinées en profondeur. En effet, on ne sait toujours pas si l’État continuera à considérer le CSA comme un organe consultatif ou s’il est destiné à remplacer en définitive le ministère de l’Information. D’autre part, les secteurs à privatiser n’ont même pas été évoqués au cours du dîner. Cette rencontre revêt d’abord, sur le plan formel, une importance particulière dans la mesure où c’est la première fois que les présidents de l’Assemblée et du Conseil se réunissent depuis le 18 avril dernier. M. Hoss s’était alors rendu à la résidence de M. Berry à Aïn el-Tineh, pour la commémoration du troisième anniversaire du massacre de Cana et les deux hommes étaient convenus ce jour-là de se réunir pour entamer un débat en profondeur. C’est dans ce contexte que s’inscrit donc le dîner d’hier. Mais revenons à la question essentielle des privatisations qui risquait d’être une pomme de discorde entre l’exécutif et le législatif. De fait, le gouvernement comptait soumettre au Parlement un projet de loi-cadre pour la privatisation alors que la Chambre y est farouchement opposée, exigeant d’examiner les dossiers au cas par cas. Or la tendance était au compromis quelques heures déjà avant la réunion de Aïcha Bakkar. En effet, des sources proches de la présidence du Conseil avaient indiqué que le Premier ministre n’avait en aucune façon l’intention d’entrer en conflit avec la Chambre. Quant au chef du législatif, bien qu’opposé par principe à l’octroi de pouvoirs exceptionnels au Cabinet, il manifeste une réelle volonté de collaboration en vue de faciliter le processus de privatisations. Les précisions de Hoss C’est donc dans une atmosphère détendue que s’est déroulé le dîner offert par M. Hoss. Ce dernier avait déjà insisté hier matin sur le fait qu’aucun conflit n’opposait le gouvernement à l’Assemblée en matière de privatisations. À sa sortie du Grand Sérail, il avait déclaré que l’expérience du téléphone cellulaire constituait un précédent dans le domaine. «Une loi avait alors été votée par le Parlement permettant au gouvernement de concéder ce secteur à deux sociétés et ce, dans le cadre de règles générales définies par la loi», avait-t-il dit avant d’ajouter : «Je crois qu’on devrait adopter cette méthode dans tous les cas de privatisation». Deux points restent toutefois à éclaircir dans la référence que fait M. Hoss à l’expérience du téléphone portable : le réseau cellulaire a été créé par deux sociétés privées alors que les secteurs destinés à être privatisés existent déjà. D’autre part, le réseau susmentionné a été concédé aux sociétés en question et non acquis. Alors, par privatisation, entend-on vente ou concession à une société privée ? En d’autres termes, celle-ci jouira-t-elle d’un droit de propriété ou d’un simple droit d’exploitation ?
MM. Nabih Berry et Sélim Hoss ont abouti hier soir à un accord de principe sur la procédure à adopter concernant les privatisations. En conséquence, mercredi prochain, le gouvernement devrait soumettre un projet de loi-cadre à la Chambre. Une fois voté, il constituerait une référence pour tout projet de privatisation d’un secteur public déterminé. M. Hoss a organisé un...