Développement - Un nouveau projet dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen L'hôpital Al-Irfan rénové grâce à une aide de l'UE et de la France

Un nouveau centre de rééducation physique à l’hôpital Al-Irfan de Semkanieh a été inauguré hier. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation de l’hôpital Al-Irfan. Cette rénovation, dont le coût s’élève à 260 000 euros, est cofinancée par l’Union européenne et la France. Étaient présents à la cérémonie le leader du PSP, M. Walid Joumblatt, le député du Chouf, M. Georges Dib Nehmé, l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, le chef de la délégation de la Commission européenne, M. Dimitris Kourkoulas, le vice-président de la municipalité de St-Maurice en France, M. Paul Goussard, et M. Philippe Solet, directeur délégué de l’hôpital national de St-Maurice, jumelé avec l’hôpital Al-Irfan. Le projet cofinancé par l’UE et la France a servi à : effectuer des travaux de réhabilitaiton de l’infrastructure et du bâtiment de l’hôpital (extension et création de départements chirurgicaux) ; créer un nouveau Centre de rééducation physique ; équiper l’hôpital avec des instruments chirurgicaux modernes et de laparoscopie ; acquérir des instruments chirurgicaux notamment orthopédiques (arthroscope) ; équiper l’hôpital de matériel pour la rééducation physique ; former des techniciens et des médecins. L’hôpital Al-Irfan couvre actuellement 80 localités et villages dans le Mont-Liban. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Kourkoulas a souligné que l’objectif du projet est de «fournir à la population du Chouf et des régions avoisinantes un accès facile aux services de santé». Ce projet s’inscrit dans une politique globale de l’Union européenne qui soutient la reconstruction matérielle des infrastructures dans les pays ayant souffert de destructions à la suite des périodes de guerre, a souligné M. Kourkoulas. Il s’insère également dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. Et M. Kourkoulas d’ajouter : «Ce partenariat entre les 15 pays de l’Union européenne et 12 pays du bassin méditerranéen a dessiné dans sa déclaration finale les orientations d’une politique de coopération sociale telles que : l’amélioration des conditions de vie des populations, l’augmentation du niveau de l’emploi, la réduction des écarts de développement dans la région euro-méditerranéenne, l’atténuation des conséquences négatives au plan social suite aux réformes économiques, ainsi que le soutien aux populations les plus démunies. Les partenaires euro-méditerranéens attachent une grande importance au secteur de la santé, secteur d’une importance capitale pour un développement durable». Et de poursuivre : «La participation de la société civile aux actions de promotion de la santé revêt également une importance primordiale. Notre coopération dans le domaine de la santé vise en particulier les centres de santé primaire, les services de santé maternelle et infantile, ainsi que la formation du personnel sanitaire. C’est dans ce même contexte que l’Union européenne soutient actuellement le ministère de la Santé dans la mise en place d’un programme national de formation du personnel infirmier. Ce programme permettra d’instituer un mécanisme moderne de formation aux niveaux de l’éducation de base et de la formation continue». De son côté, l’ambassadeur de France a souligné que la coopération de la Commission européenne et de la France a permis de «construire un outil performant au service de la communauté druze et du Chouf tout entier». S’adressant aux responsables de l’hôpital Al-Irfane, M. Jouanneau a notamment déclaré : «Votre hôpital dessert 150 000 habitants. Vos écoles assurent la scolarité de plus de 5 000 élèves du primaire au secondaire. Votre action médicale et éducative est encadrée par 120 médecins et plus de 350 instituteurs et institutrices. Dans les six écoles situées à Obey, Rachaya (dans la Békaa), Hasbaya (au Liban-Sud), Semkanieh et Sofar (au Mont-Liban), je sais que les élèves y sont aussi francophones pour la plupart. Je vous encourage très vivement dans cette voie. L’atout majeur du Liban c’est le trilinguisme : arabe-français-anglais. C’est là que la francophonie prend tout son sens. Toute sa dimension».