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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Parlement - Enrichissement illicite : opinions parlementaires divergentes Hoss : la Chambre est souveraine

Au lendemain du vote parlementaire en faveur d’un renvoi en commissions du projet de loi sur l’enrichissement illicite, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a minimisé l’importance de cette initiative que d’aucuns ont considérée comme étant «un point marqué par l’opposition contre le gouvernement». Entre-temps, les parlementaires continuaient d’exprimer des avis différents sur la question. À sa sortie du Sérail, le Premier ministre s’est dit satisfait des débats à la Chambre, dans lesquels il a vu «un signe de santé» politique. Selon lui, en renvoyant le projet de loi sur l’enrichissement illicite en commissions, «la Chambre n’a fait qu’exercer son droit d’accepter ou de rejeter un texte qui lui est soumis par le gouvernement puisqu’elle est souveraine». Il a constaté que le Parlement est «déterminé à voter le projet de loi dans un délai qui, nous l’espérons, sera court». M. Hoss a souligné que des efforts sont déployés en ce sens, en allusion notamment à la décision du chef du Parlement, M. Nabih Berry, de convoquer les commissions parlementaires pour lundi afin de plancher sur le projet de loi. «C’est à ce moment-là que la loi de 1953 sur l’enrichissement illicite n’aura plus de raison d’être», a-t-il dit. Auparavant, le chef du gouvernement s’était entretenu avec M. Nassib Lahoud, qui a expliqué de son côté qu’il n’était pas opposé au projet de loi sur l’enrichissement illicite mais à «la position du gouvernement vis-à-vis de l’Assemblée». M. Lahoud a indiqué qu’il a exposé ce point de vue en votant en faveur du renvoi du texte en commissions parlementaires. Selon le député du Metn, il sera possible à partir de lundi d’examiner le projet en commissions «en profondeur et d’une manière objective afin que les objectifs fixés puissent être atteints, à savoir instaurer le principe de l’intégrité dans la vie politique et établir une distinction entre les intérêts privés et publics». «Mais nous voulons aussi que cette loi ne porte pas atteinte au secret bancaire auquel nous sommes tous attachés», a ajouté M. Lahoud. Pour sa part, M. Moustapha Saad, député de Saïda, a qualifié de «mascarade ce qui s’est passé hier (jeudi) à la Chambre». «Il est honteux, a-t-il déclaré, qu’il existe au Parlement des personnes qui refusent d’examiner une loi sur l’enrichissement illicite et qui croient dans le même temps en l’État de droit et des institutions». Selon M. Saad, «parmi ceux qui ont barré la voie au vote du projet de loi, nombreux sont ceux qui sont lésés par l’application des dispositions de cette loi qui les contraindra à faire la lumière sur leurs fortunes». Parallèlement, le Parti communiste libanais s’est étonné de «l’opposition parlementaire féroce» au projet de loi sur l’enrichissement illicite.
Au lendemain du vote parlementaire en faveur d’un renvoi en commissions du projet de loi sur l’enrichissement illicite, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a minimisé l’importance de cette initiative que d’aucuns ont considérée comme étant «un point marqué par l’opposition contre le gouvernement». Entre-temps, les parlementaires continuaient d’exprimer des avis...