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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le président du CSC ne voit pas l'utilité d'une action en justice Chamseddine d'accord avec Dar El-Fatwa sur le fond

Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, a émis hier un avis similaire à celui de Dar el-Fatwa au sujet du reproche fait au chanteur Marcel Khalifé d’avoir mis en musique un texte coranique, estimant que l’islam interdisait un tel usage. Mais, dans le même temps, le dignitaire chiite a pris ses distances à l’égard de la hiérarchie sunnite, qui avait engagé des poursuites judiciaires contre le chanteur. «Transformer un texte coranique en une matière entrant dans le chant ou dans la composition musicale, dans le sens que nous leur connaissons, et à quelque niveau que ce soit, est absolument interdit du point de vue de la Charia», affirme cheikh Chamseddine, dans un communiqué du CSC. Le dignitaire ajoute que cette interdiction demeure valide, «que l’on considère certaines formes de chant comme légitimes ou non, comme le veut l’opinion des diverses communautés musulmanes, et surtout chiite». Cheikh Chamseddine estime toutefois que l’usage de valeurs religieuses ou humaines dans le chant «ne se limite pas au recours au texte coranique». «L’artiste qui se considère porteur d’un rôle moral pourrait très bien faire usage de textes profanes comportant des valeurs de civilisation et d’humanité», a-t-il dit. Affirmant que la prise de position de Dar el-Fatwa est «conforme aux considérations légales islamiques», cheikh Chamseddine indique néanmoins qu’il n’est «pas favorable au recours à des poursuites en justice dans de telles affaires». «Notre mission, en tant que référence religieuse, est de faire part dans ce domaine du verdict de la Charia islamique», conclut-il. Rappelons que certains dignitaires chiites, comme le cadi jaafarite cheikh Mohammad Hassan el-Amine, avaient pris le contrepied de Dar el-Fatwa et défendu Marcel Khalifé. Hier, cheikh Amine, qui a été reçu par le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a tenté de rapprocher les points de vue en affirmant, à l’issue de la rencontre, que le mufti avait «de l’estime pour l’homme (Marcel Khalifé) ainsi que pour le texte littétaire et patriotique» incriminé. «La question relative à l’usage d’un verset coranique dans le texte chanté était et est toujours sujette à contestation et le mufti a son point de vue doctrinaire à ce sujet. Nous sommes toutefois convenus que de telles affaires devraient être réglées (…) loin de toute polémique», a ajouté cheikh Amine.
Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, a émis hier un avis similaire à celui de Dar el-Fatwa au sujet du reproche fait au chanteur Marcel Khalifé d’avoir mis en musique un texte coranique, estimant que l’islam interdisait un tel usage. Mais, dans le même temps, le dignitaire chiite a pris ses distances à l’égard de la hiérarchie...