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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak- Les cinq Grands toujours divisés sur les sanctions Bagdad n'est plus une menace pour le Moyen-Orient, estime Paris

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a affirmé que l’Irak ne représentait plus une menace pour le Moyen-Orient mais qu’il pourrait le redevenir sans l’instauration d’un nouveau système de contrôle des armements. «Je pense que l’Irak ne constitue pas aujourd’hui une véritable menace, eu égard aux mesures qui lui ont été imposées ces dix dernières années», a déclaré Hubert Védrine à des journalistes américains. «Mais je pense que le régime irakien peut redevenir une menace si des mesures de contrôle appropriées n’entrent pas en vigueur», a-t-il dit. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu ne sont pas parvenus à adopter une résolution commune sur l’Irak concernant notamment l’assouplissement des sanctions commerciales en vigueur depuis 1990. Deux camps s’affrontent: les uns souhaitent suspendre les sanctions dès la mise en place d’une nouvelle commission spéciale de l’Onu sur le désarmement irakien – en lieu et place de l’Unscom –, les autres exigent en préalable que Bagdad se conforme à l’intégralité des résolutions sur le démantèlement de ses armes de destruction massive. Les inspecteurs en désarmement de l’Onu ont quitté Bagdad en décembre 1998 à la suite des raids anglo-américains sur l’Irak. Aucun contrôle n’a été effectué depuis lors. « L’insensibilité de Washington » La France estime qu’il est essentiel d’instaurer au plus vite un système de contrôle des armements en Irak même si Bagdad n’a pas satisfait à l’ensemble des résolutions adoptées au lendemain de l’invasion du Koweït, ce que refuse Washington. «Nous proposons un plan global. Si nous mettons en place un mécanisme de contrôle réellement efficace, je pense que nous pouvons en finir avec les sanctions sur les importations et les exportations», a déclaré Hubert Védrine. «Si nous parvenons à une position commune France-Grande-Bretagne-États-Unis, la Russie et la Chine se rallieront à nous», a-t-il assuré. Le ministre français a dit ne pas comprendre «l’insensibilité de Washington face à la catastrophe humanitaire actuelle en Irak. L’Irak, ce n’est pas seulement Saddam Hussein». «Il y a des hommes, des femmes, des enfants, une société tout entière est en train d’être détruite. C’est une situation cruelle et nous en partageons la responsabilité», a-t-il souligné. «Je ne pense pas que le régime irakien soit très gêné par l’embargo. L’embargo permet juste aux dignitaires de s’enrichir de plus en plus». La priorité est de trouver une cohésion au sein du Conseil de sécurité, a estimé Hubert Védrine. «C’est la meilleure arme dont nous disposons pour combattre le régime irakien». La destitution du président Saddam Hussein serait «une bonne nouvelle pour nous tous», a-t-il dit, précisant que la France avait des contacts avec l’opposition irakienne en exil mais qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que cette dernière renverse Saddam Hussein.
Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a affirmé que l’Irak ne représentait plus une menace pour le Moyen-Orient mais qu’il pourrait le redevenir sans l’instauration d’un nouveau système de contrôle des armements. «Je pense que l’Irak ne constitue pas aujourd’hui une véritable menace, eu égard aux mesures qui lui ont été imposées ces dix...