Droits de l'homme - Des libanais détenus arbitrairement Lettre ouverte de Solida à Chirac

Dans une lettre ouverte adressée au président Jacques Chirac en prévision de sa prochaine rencontre au Canada avec le général Émile Lahoud, le mouvement Solida de «soutien aux Libanais détenus arbitrairement» a estimé que «la France ne peut rester indifférente à la situation des droits de l’homme au Liban». Solida écrit apprendre «régulièrement l’arrestation arbitraire d’opposants libanais par les forces de sécurité libanaises, ce qui représente une grave violation de la liberté d’expression. Plus de 150 citoyens libanais sont toujours détenus illégalement dans les prisons sous contrôle israélien et l’on ignore toujours le nombre de ressortissants libanais déportés dans les prisons syriennes», affirme l’organisation. Elle déplore que «plusieurs centaines de familles libanaises restent sans nouvelle, ou presque, de l’un de leurs proches détenus en Syrie». Selon Solida, «les Libanais détenus dans les prisons syriennes subissent chaque jour d’horribles conditions de détention ; leurs familles qui, la plupart du temps, n’ont ni droit de visite ni nouvelles, sont traitées avec un mépris inimaginable par les autorités libanaises, lorsque ces dernières ne cherchent pas carrément à les faire taire», affirme l’organisation. «La France, pays démocratique soucieux de l’état des droits de l’homme dans le monde, peut-elle tolérer une telle situation ? Serait-il concevable de se contenter d’attendre… d’espérer… de s’abriter derrière l’espoir fragile d’une paix à venir… et à ce titre de sacrifier des centaines de vies humaines et d’engendrer tellement d’incompréhensibles souffrances ?» écrit en conclusion Solida.