Processus de paix - Une brève visite d'Albright au Liban n'est pas exclue Barak prêt à reconnaître un Etat palestinien dès janvier

La secrétaire d’État américaine Madeleine Albright entame aujourd’hui une tournée au Proche-Orient avec le double espoir d’aider à relancer le volet israélo-syrien des négociations de paix et d’inciter Israël et les Palestiniens à finaliser un nouveau protocole permettant la poursuite de la mise en œuvre des accords de Wye Plantation. Washington se garde bien de s’avancer sur la date de conclusion d’un tel accord, mais les analystes s’attendent à ce que Palestiniens et Israéliens, qui ont poursuivi hier leurs pourparlers-marathons, achèvent la mise au point des détails de l’application de l’accord, qui prévoit l’évacuation par Israël de 13 % de la Cisjordanie, peu avant l’arrivée de Mme Albright dans la région ou tout juste après. Selon le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa, les deux parties pourraient parapher jeudi à Alexandrie un document scellant leur entente. Signe positif, à en croire le Financial Times d’hier, M. Barak serait prêt à reconnaître un État palestinien, mais à condition que le statut de Jérusalem et le problème des réfugiés palestiniens soient pour le moment mis de côté. Selon le quotidien britannique citant des sources gouvernementales, Ehud Barak aurait proposé de reconnaître un État palestinien à compter de janvier prochain. Le Maroc sera aujourd’hui la première étape de la tournée au Proche-Orient et en Asie de Mme Albright qui la conduira ensuite jeudi en Égypte puis en Israël où elle est attendue le 2 septembre, avant de se rendre en Syrie et en Jordanie. Mme Albright doit rencontrer samedi le président syrien Hafez el-Assad et selon des sources diplomatiques, une brève visite au Liban n’est pas exclue.