Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Familles ... Télé, pub : histoires d'amour chez les Boulos (photo)

Jean-Claude Boulos, Ji Cé Bé pour beaucoup, homme de télévision, jongleur de mots, d’idées et homme de publicité... Tant de passion, tant d’énergie vécues au quotidien ne pouvaient laisser indifférents ses premiers spectateurs, sa proche famille, femme et enfants, qui se sont laissé facilement emporter par son flux.. Homme public No 1, Jean-Claude Boulos a vécu les plus belles années de la télévision et de la publicité libanaises, leurs premières années. Deux «bébés» qu’il a vu venir au monde, commencer à parler, grandir, évoluer. Au même titre que ses enfants, Josyane, Naji et Mirna. Son «One man show» va très vite se partager entre les deux premiers... Les rôles seront naturellement distribués. Rien ne prédestinait vraiment ce jeune étudiants de l’Esib à une carrière d’«exhibitionniste», comme il se plaît à l’appeler. Rien, si ce n’est un talent d’acteur inné, un penchant pour la parodie et la chanson, et l’amour du spectacle. Diplômé en 1957, Jean-Claude, l’ingénieur, entre le jour au ministère des Travaux publics, se transformant la nuit, passion oblige, en animateur dans une boîte en vogue, le «Flamenco». Difficile pourtant d’allier ces deux mondes aux rythmes si différents. Le compromis idéal arrive en 1958. Le général Naufal, alors PDG de la Compagnie libanaise de télévision, lui propose de «devenir ingénieur de la télévision». Sa tâche, superviser les travaux de ce bâtiment en construction, durant un an. Puis lui donner une âme, «faire de la télévision». Jean-Claude accepte. D’ingénieur surveillant tous les détails de la construction, il devient «commercial», avant d’être nommé directeur des programmes à 25 ans ! Il va concevoir, mais aussi présenter des émissions, car personne ne peut mieux que lui jouer avec ses mots ! Le 28 mai 1959, la télévision prend vie, diffusant pour la première fois au Liban l’image en noir et blanc d’une inconnue, Najwa Kazaoun. JCB la rejoindra rapidement, pour animer sa première émission de divertissement, Let’s have a party et de jeux, Quel est mon jeu? Durant de nombreuses années, il s’amusera à faire jouer et chanter le public du petit écran. De Pêle-Mêle, en 1960 à Ailat 75, en passant par Le Grand jeu, Visez juste, Le Vrai divertissement et bien d’autres, on se souviendra surtout de nombreux duos et une «manière de faire à la française». En 1961, Jean-Claude épouse Blanche Kiwan dont il aura trois enfants, Josyane, Naji et Mirna. Le 31 mars 1970, il quitte la CLT, tout en poursuivant la production d’émissions télévisées. Comment faire taire une passion aussi bavarde. « Pourquoi pas moi ? » Fin des années 70, fin des éclats de rire. Gaston Chikhani, l’ami avec qui Jean-Claude composait la paire idéale, tombe gravement malade, le laissant déjà presque orphelin. Il lui fallait donc trouver un nouveau complice. 1982, l’année du Mondial, impose logiquement le concept d’un programme de jeu, basé sur l’événement. Josyane, la «fille de son père» – même entrain et même amour du spectacle, a suivi des cours de danse durant quinze ans et participé à de nombreuses pièces de théâtre – s’impose presque aussi logiquement. Son «pourquoi pas moi ?», cri du cœur lancé à son père, reflétait le goût tout à fait normal et légitime d’une enfant qui a grandi dans cette ambiance particulière. Malaeb 1982 (Stadium 82) connut un grand succès et fut repris en 86. Josyane était «contaminée» par le virus télé ! 1983, Lehbé, tnein, tleité (Un, deux, trois jeux !) sera suivi par Olympiades 84. Perfectionniste, elle se mit à présenter et... produire ses émissions. La première fut Zouar el-Massa en 1985, (Les visiteurs du soir) talk-show avec une personnalité – invitée de marque qui discutait d’une thème particulier. Et puis en 1988, Ahad Aala al-haoua (Dimanche à l’antenne), qui fut un pari tenu et gagné, une journée entière animée avec son père en direct. «Le 6 avril 89, nous avons décidé de tout arrêter», se souvient M. Boulos. Les studios de Hazmieh avaient été atteints de plein fouet. Je me suis rendu compte de la folie de vouloir continuer à faire de la télévision à tout prix». Le père retrouve alors le monde de la publicité et la fille poursuit son petit bout de chemin, déjà bien chargé. Des productions télévisées mais également événementielles comme la première édition des Phénix de la publicité, en 1993, un spectable de ballet Satori, le Mondial de la publicité francophone, les Print Award de la IAA, et, plus récemment, La culture descend dans la rue qui a égayé les après-midi et les soirées du centre-ville. Son inépuisable vigueur et ses idées en font la digne héritière de son père. Jean-Claude, Naji et la publicité En 1973, JCB se tourne vers la publicité, un monde encore vierge au Liban et une «suite logique» à sa carrière télévisée. Il fonde avec sa femme une société de régie publicitaire Inter Régie, devenue plus tard agence. «Je n’ai pu faire la publicité que par le biais de la télévision qui m’a offert la facilité d’entrée en contact, surtout au début». Mais la concurrence se fait de plus en plus grande, ainsi que la nécessité d’insuffler un air nouveau. Naji rejoint l’équipe en 1993, après des études en marketing et une expérience professionnelle de sept ans en France. «Je n’ai jamais pensé faire autre chose. La publicité a toujours été mon “dada”, j’ai acquis une culture publicitaire assez forte grâce à mon père». Il sera directeur du développement durant trois ans avant de prendre en main la gestion de l’entreprise. «Je pense plus en terme de “marketing”, mon père préfère manier les mots. Nous nous complétons parfaitement». Naji tente de donner à l’agence «son» cachet, avec l’approbation de son père, qui précise en plaisantant : «Aujourd’hui, je leur demande de me faire travailler !» Car Jean-Claude Boulos est revenu à la publicité, après l’avoir quittée pendant plus de deux ans pour retrouver ses anciennes amours, la télévision, en tant que directeur général. Un retour aux sources quasi normal et le couronnement d’une carrière dédiée au petit écran. La télé, quelle histoire ! Tel était le titre de son livre, paru en 1997, consacré à son «bébé». On serait tenté de dire : «Les Boulos, quelle histoire !».
Jean-Claude Boulos, Ji Cé Bé pour beaucoup, homme de télévision, jongleur de mots, d’idées et homme de publicité... Tant de passion, tant d’énergie vécues au quotidien ne pouvaient laisser indifférents ses premiers spectateurs, sa proche famille, femme et enfants, qui se sont laissé facilement emporter par son flux.. Homme public No 1, Jean-Claude Boulos a vécu les plus belles...