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Actualités - CHRONOLOGIE

Jordanie - Abdallah se déguise pour connaître les problèmes réels de son pays Incognito, un roi dans la foule

Suivant les traces de son père le roi Hussein, Abdallah II multiplie les déguisements pour débusquer les problèmes de la bureaucratie dans son pays. Arborant une tenue modeste, les yeux cachés derrière des lunettes sombres, la tête couverte d’un keffieh, le souverain, âgé de 37 ans, a circulé la semaine dernière pendant plus de deux heures dans les rues d’Amman pour voir de près les performances de la police. Quelques jours plus tôt, déguisé en cameraman, il s’était rendu incognito en taxi à la zone franche de Zarqa, à 30 km d’Amman, pour dépister tout seul les tracasseries administratives subies par les hommes d’affaires. Ces initiatives du roi ont surpris les Jordaniens, dont les plus âgés ont toutefois fait le parallèle avec son père le roi Hussein, qui arborait lui aussi des déguisements au début de son règne (1952), pour mieux connaître son peuple et ses doléances. Le roi Hussein, décédé en février dernier à l’âge de 63 ans, après 46 ans de règne, était monté sur le trône à l’âge de 17 ans. Dans sa biographie, Mon métier de roi, il affirme que durant les premières années de son règne il lui arrivait de se déguiser, pour «circuler librement au milieu de la population». Il évoque notamment s’être déguisé en chauffeur de taxi : «Je quittais le palais vers 20 heures en conduisant une vieille Ford verte immatriculée en taxi. Je rentrais vers minuit en échappant à la surveillance des gardes», a-t-il écrit. Ce n’est qu’en fin de semaine dernière que la nouvelle facette de la personnalité du roi Abdallah a été révélée, lorsqu’il a posé en cameraman à la zone franche. Habillé d’une tunique blanche arabe traditionnelle, coiffé d’un keffieh rouge et portant une longue barbe blanche, le roi s’est adressé, caméra au poing, à des hommes d’affaires pour recueillir leurs plaintes. Abdallah II a réussi à filmer librement pendant plusieurs heures avant qu’un responsable ne lui signifie qu’il avait besoin d’une autorisation. Incapable de se faire entendre, le roi finit par lever le keffieh et arracher la barbe blanche devant une foule surprise qui s’est mise à l’acclamer.
Suivant les traces de son père le roi Hussein, Abdallah II multiplie les déguisements pour débusquer les problèmes de la bureaucratie dans son pays. Arborant une tenue modeste, les yeux cachés derrière des lunettes sombres, la tête couverte d’un keffieh, le souverain, âgé de 37 ans, a circulé la semaine dernière pendant plus de deux heures dans les rues d’Amman pour voir...