Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Commémoration - 30 journalistes tués durant la guerre La presse libanaise se souvient aujourd'hui de ses martyrs

Deux journées relatives à la presse sont célébrées au cours du mois de mai : la journée mondiale de la liberté de la presse (le 3 mai) et la journée nationale des martyrs de la presse (6 mai). La presse libre au Liban a donc ses martyrs. Au cours de la guerre, non moins de trente journalistes et photographes de presse ont trouvé la mort. Ils ont été assassinés ou victimes de la balle d’un franc-tireur. Parmi eux figurent notamment, Edouard Saab, Sélim Laouzi, Riad Taha, Georges Sémerdjian, Fabienne Thomas, et Elias Chélala. Edouard Saab, rédacteur en chef de L’Orient-Le Jour et correspondant du quotidien Le Monde à Beyrouth, a été tué par la balle d’un sniper dans l’après-midi du dimanche 16 mai 1976. Il a été abattu sur la ligne de démarcation du Musée, alors qu’il se rendait d’Achrafieh vers Hamra en compagnie d’un journaliste américain. Mort à 47 ans, Edouard Saab était l’un des fondateurs du quotidien Le Jour (1965) dont il était le rédacteur en chef. Il a continué à assumer cette fonction après la fusion de L’Orient et du Jour en 1971. Malgré les offres de travail à l’étranger Edouard Saab refusait de quitter le Liban. Fabienne Thomas, journaliste à L’Orient-Le Jour, a trouvé la mort sur le ring de l’avenue Fouad Chéhab, durant l’après-midi du samedi 10 septembre 1983, alors qu’elle rentrait de la partie Est de Beyrouth, à son domicile de Hamra. La balle d’un sniper a atteint son véhicule bloquant le volant de sa voiture. Georges Sémerdjian, reporter-photographe au Nahar et à L’Orient-Le Jour, et président du syndicat des photographes a été atteint d’une balle à la tête le 31 janvier 1990, à Dora. Il couvrait les combats qui opposaient les troupes du général Michel Aoun aux Forces libanaises. Georges Sémerdjian, 42 ans, a succombé à ses blessures le 3 février 1990. Assassinats Le 12 mai 1976, Elias Chélala, journaliste au Nahar, n’est pas rentré chez lui. Deux jours plus tard, la voiture brûlée du jeune journaliste a été retrouvée à Kfarhabab (Kesrouan). Son corps était calciné. Sélim Laouzi, propriétaire directeur de la revue Al-Hawadess a été kidnappé le 24 février 1980 sur la route de l’AIB, alors qu’il rentrait de Londres (où il avait élu domicile pour des raisons de sécurité). Il rentrait au Liban pour assister aux funérailles de sa mère. Le corps mutilé et décomposé de Sélim Laouzi a été retrouvé dix jours après l’enlèvement dans les bois d’Aramoun. Le journaliste a été abattu de deux balles dans la tête après avoir été affreusement torturé : ses côtes droites ont été défoncées à coups de barre, et son bras droit (qui lui servait pour écrire) avait été lacéré jusqu’à l’os, depuis les phalanges jusqu’au coude. Le matin du 23 juillet 1980, Riad Taha, président de l’Ordre de la presse, a été abattu à Chourane (Raouché) par des tueurs professionnels qui ont arrosé sa voiture de balles. Il a été atteint de sept projectiles au visage, à la nuque, et à la poitrine. Fondateur de plusieurs publications, Riad Taha était aussi le correspondant de diverses stations de radio étrangères. Dans sa dernière interview (accordée à la Voix du Liban), Riad Taha avait déclaré que «les journalistes au Liban sont soumis à un terrorisme de la part d’éléments armés qui se trouvent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays». «La presse au Liban ne joue de ce fait, qu’en partie, le rôle national qu’elle devrait jouer», avait-il indiqué. Les combats au Liban sont terminés. La situation sur le plan de la liberté de la presse, en cette période d’après guerre, est une autre histoire.
Deux journées relatives à la presse sont célébrées au cours du mois de mai : la journée mondiale de la liberté de la presse (le 3 mai) et la journée nationale des martyrs de la presse (6 mai). La presse libre au Liban a donc ses martyrs. Au cours de la guerre, non moins de trente journalistes et photographes de presse ont trouvé la mort. Ils ont été assassinés ou victimes de la balle...