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Actualités - CHRONOLOGIE

Festival - Hamra, sixième édition La revanche du piéton (photo)

Qu’aura-t-on vu du festival de Hamra 99? Pas grand-chose, à vrai dire, de toutes les merveilles annoncées. Comme prévu pour cette sixième édition, la rue avait été fermée à la circulation automobile dès vendredi matin, transformant le trafic du quartier en cauchemar, pour installer les stands devant accueillir gratuitement les participants. Et la surprise a été de taille: aucun des emplacements, ou presque, n’était occupé, alors qu’ils se trouvaient au centre même de la rue. On avait beau tourner autour des bâches blanches, on ne voyait absolument rien, pas même une lumière ou une pancarte. Le désert, quoi. La plupart des commerçants de Hamra, quant à eux, avaient eu l’ingénieuse idée de garder leurs magasins ouverts durant les horaires tardifs du festival, donnant l’agréable impression d’un shopping de nuit. Mais la véritable animation, réussie celle-là, a été musicale: sur un immense parking situé exactement au milieu de la rue, se trouvaient un podium et une sonorisation tout à fait satisfaisante qui ont permis à sept groupes de se relayer, du matin jusqu’au soir. Ces concerts, de bonne qualité, ont attiré beaucoup de jeunes auxquels les airs de funk, rock et pop étaient destinés. Cependant, malgré un nombre d’attractions très réduit, l’opération a connu un assez grand succès au vu du nombre de visiteurs, surtout à la nuit tombée. Car, finalement, que veulent tous ces Libanais qui envahissent Raouché, la marina de Dbayé, le Barghout ou Harma? La réponse est évidente: marcher! Ces rares endroits permettent de redevenir pour quelques heures un heureux bipède, à qui on offre de beaux trottoirs ou de jolies rues rien qu’à soi, sans être houspillé, bousculé ou sifflé par les voitures, qui, non contentes de s’approprier le macadam, empiètent largement, trop largement, sur les bas-côtés des routes. Au Liban, le piéton est une hérésie sociale, et c’est bien dommage.
Qu’aura-t-on vu du festival de Hamra 99? Pas grand-chose, à vrai dire, de toutes les merveilles annoncées. Comme prévu pour cette sixième édition, la rue avait été fermée à la circulation automobile dès vendredi matin, transformant le trafic du quartier en cauchemar, pour installer les stands devant accueillir gratuitement les participants. Et la surprise a été de taille: aucun des...