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Actualités - CHRONOLOGIE

Cyclisme - Giro (16e étape) Jalabert relance le match

Le match entre Laurent Jalabert et l’Italien Marco Pantani s’est poursuivi dans la seizième étape du Giro que le champion de France a remporté d’un souffle, lundi, à Lumezzane (nord), devant le leader de la course. Le sprint très indécis entre les deux hommes-phare du Tour d’Italie s’est conclu à l’avantage de Jalabert, qui a levé les bras sitôt la ligne franchie. Mais les juges ont dû recourir à la photo-finish pour prononcer le verdict au terme de cette longue étape de plaine (243 km), se terminant par une montée raide, dans le dernier kilomètre, puis une arrivée en faux-plat. Le «final» a enthousiasmé le public qui n’attendait pas pareil dénouement dans la petite ville lombarde, située sur les hauteurs de Brescia. Les Italiens Gabriele Missaglia et Paolo Bettini ont tenté leur chance dans les dix derniers kilomètres, avant d’être repris après la flamme rouge. Les favoris se sont alors disputé la victoire, Jalabert et Pantani restant au coude à coude sur les forts pourcentages. Le Français a attendu que l’Italien Paolo Savoldelli faiblisse pour se porter en tête à quelque 450 mètres de la ligne. Il a paru alors se diriger vers un succès facile, malgré la présence de l’Italien Gilberto Simoni (troisième de l’étape pour la deuxième fois en deux jours). Mais Pantani, tenace, a sprinté éperdument dans le sillage de son rival qu’il a presque remonté en totalité. La position de Jalabert «Je ne suis pas devenu sprinteur», a plaisanté Pantani après l’arrivée, alors que la presse italienne le questionnait déjà sur ses chances dans le championnat du monde, en... octobre prochain, sur le parcours de Vérone. Mais l’Italien et le Français, aux caractéristiques différentes, se sont au moins retrouvés en opposition directe à Lumezzane, dans un affrontement tout sportif, tant le respect semble évident entre les deux hommes. Jalabert, qui a remporté sa troisième victoire d’étape, est un homme comblé par le Giro, malgré les polémiques qui peuvent éclater ici ou là. Le dernier élément étant une interview publiée par un journal espagnol dans laquelle ses propos sur le thème du dopage ne correspondent manifestement pas à ce qu’il a toujours déclaré. Le numéro deux mondial, à qui est attribuée une phrase-choc («Il n’y a pas de dopage dans le cyclisme»), s’est déjà expliqué sur ce sujet des plus sensibles. Jalabert, qui a pris ses distances avec la politique suivie par la Fédération française, estime de façon générale que l’on parle trop du dopage et que le cyclisme est loin d’être le seul sport touché par ce problème. Pour le reste, son directeur sportif de l’équipe Once, Manolo Saiz, rappelle volontiers que le champion de France est un des coureurs les plus contrôlés du peloton et qu’il subit les différents examens exigés par le suivi médical international. Mardi, dix-septième étape de 212 kilomètres entre Lumezzane (Lombardie) et Castelfranco Veneto (Vénétie), sur un parcours de plaine destiné aux sprinteurs. Jalabert : « Il n’y a pas de dopage dans le cyclisme » «Il n’y a pas de dopage dans le cyclisme» a estimé lundi Laurent Jalabert (Once), dans un entretien avec le quotidien madrilène La Razon où il affirme également «ne pas se sentir français». «Il n’y a pas de dopage dans le cyclisme. Le dopage est un problème de société», a-t-il affirmé, sans davantage d’explication. Interrogé sur le cas de la joueuse de tennis Mary Pierce, sifflée à Roland-Garros parce qu’elle prenait de la créatine, Jalabert a estimé que dans son pays, «il n’y a pas une once de respect pour quiconque. En France, le sportif est un objet. On nous utilise... Maintenant, il va se trouver que la créatine, c’est l’enfer !». Selon les biochimistes, la créatine est un dérivé azoté qui existe à l’état naturel dans l’organisme où elle joue une rôle dans le stockage et la libération de l’énergie. Le Comité international olympique (CIO) n’a pas inscrit la créatine sur sa liste des produits interdits, mais le ministère de la Jeunesse et des Sports français a mis en garde contre ses dangers pour la santé. Interrogé sur la question de savoir si le Tour de France se diputera ou non, Jalabert a répondu : «Je n’en sais rien et cela ne m’importe pas. J’en ai assez de ces gens. Maintenant ils ne savent pas s’ils admettront Virenque. Si j’étais lui, je n’irais pas». Commentant sa popularité en Espagne, le coureur de Mazamet a enfin confié : «Je suis Français... mais je ne me sens pas français. Maintenant je me sens beaucoup plus proche des Espagnols, même si l’on ne doit pas le dire trop haut. Ma grand-mère maternelle est née à Valence. Elle s’appelait Pons». Française des Jeux : retrait possible avant fin 99 La Française de Jeux dont une équipe cycliste porte les couleurs n’exclut pas de se retirer du peloton avant la fin de son contrat prévue fin 1999, «si des faits majeurs devaient intervenir d’ici là» en matière de dopage, a déclaré lundi son PDG, Bertrand de Gallé. Dans un entretien au quotidien La Tribune, M. de Gallé précise par ailleurs que son groupe consacre «30 millions de francs par an à l’équipe cycliste», et il souligne que «si nous devions quitter le cyclisme, il n’est pas sûr que nous nous tournerions vers un autre sport». Plusieurs affaires de dopage ont éclaté depuis un an, notamment les pratiques de l’équipe Festina révélées lors du dernier Tour de France, et l’affaire du réseau mis à jour il y a un mois autour de l’avocat Me Bertrand Lavelot et du soigneur miracle Bernard Sainz, surnommé le Dr Mabuse, tous deux mis en examen et écroués. Marc Madiot, directeur sportif de l’équipe la Française des Jeux, a été entendu dans le cadre de cette dernière enquête ainsi que le directeur sportif adjoint Alain Gallopin, tandis qu’un coureur de l’équipe, Yvon Ledanois, a été mis en examen pour «usage de produits stupéfiants et de substances dopantes». Il a été suspendu de compétition le 11 mai par sa formation, qui a par ailleurs décidé d’exclure Me Lavelot de l’association L’Échappée, association constitutrice de l’équipe cycliste. La Française des Jeux annonçait alors qu’elle n’était pas en mesure de «statuer sur la situation de certains membres de l’équipe, pas plus que sur l’avenir de son engagement dans le sport cycliste».
Le match entre Laurent Jalabert et l’Italien Marco Pantani s’est poursuivi dans la seizième étape du Giro que le champion de France a remporté d’un souffle, lundi, à Lumezzane (nord), devant le leader de la course. Le sprint très indécis entre les deux hommes-phare du Tour d’Italie s’est conclu à l’avantage de Jalabert, qui a levé les bras sitôt la ligne franchie....