Diplomatie - Lahoud reçoit Satterfield et Hariri Le dossier régional au centre des activités de Baabda (photos)

Dans le cadre de la mobilisation diplomatique des États-Unis pour paver la voie à la relance du processus de paix, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a été reçu hier à Baabda par le chef de l’État Émile Lahoud, en compagnie notamment du chef de la délégation américaine au comité international de surveillance pour le Liban-Sud Richard Erdman. Cette visite intervient au lendemain de la tournée qu’ont effectuée MM. Satterfield et Erdman auprès de plusieurs responsables pour rendre compte des activités du comité de surveillance, chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996, et expliquer la politique des États-Unis à la veille de la formation du nouveau gouvernement israélien. Les deux diplomates américains s’étaient entretenus lundi tour à tour avec le Premier ministre Sélim Hoss, le chef du Parlement Nabih Berry, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan, ainsi qu’avec le président du Conseil supérieur chiite cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, dont les prises de position critiques à l’égard du comité de surveillance sont fréquentes. Au terme de chacune de ces rencontres, l’ambassadeur des États-Unis avait mis l’accent sur la nécessité d’imposer le calme au Liban-Sud pour favoriser la reprise des négociations de paix israélo-arabes sur l’ensemble des volets. Dans le même temps, on indiquait de source diplomatique que les Américains ont fait savoir aux autorités libanaises qu’ils souhaitaient parvenir à l’instauration dans la région méridionale du pays d’une «trêve non déclarée» avant et pendant les pourparlers. En clair, cela signifie qu’ils réclament implicitement l’arrêt des opérations du Hezbollah. Avec Hariri Dans ce même contexte, le président de la République a reçu hier l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri. Ce dernier n’a pas fait de déclaration à sa sortie, mais les observateurs relèvent que cette rencontre est intervenue à la suite des entretiens que M. Hariri a eus récemment aux États-Unis avec des responsables du département d’État chargés du dossier du processus de paix au Proche-Orient, puis en France avec le président Jacques Chirac. L’entretien à l’Élysée entre MM. Chirac et Hariri avait duré plus de deux heures, note-t-on. Lundi, l’ancien Premier ministre avait rencontré M. Berry avec lequel il avait également évoqué les résultats de ses démarches diplomatiques.