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Actualités - CHRONOLOGIE

Débat en Israël sur le sort de 21 libanais détenus comme monnaie d'échange

La Haute Cour de justice d’Israël a débattu hier d’une demande de libération de 21 Libanais, qui sont détenus parfois depuis plus de dix ans pour servir de monnaie d’échange dans des négociations sur des militaires israéliens portés disparus au Liban, rapporte une dépêche AFP datée de Jérusalem. Neuf juges de la Haute Cour ont entendu les avocats des détenus et les arguments du ministère public, lors de la seconde et dernière audience sur le sujet. Le tribunal doit maintenant se prononcer à une date non précisée. Parmi les 21 détenus emprisonnés en Israël figurent de hauts responsables de formations islamistes qui ont été enlevés par l’armée israélienne au Liban, notamment cheikh Abdelkarim Obeid et Moustapha Dirani. L’audience a eu lieu entièrement à huis clos. 10 des 21 détenus ont été amenés à l’audience, hors de la vue des journalistes. Il n’a pas été possible de savoir pourquoi les 11 autres n’ont pas comparu. Les 21 détenus ont été capturés ces 13 dernières années au Liban. Deux d’entre eux n’avaient que seize ans au moment de leur enlèvement. En février 1998, la Haute Cour avait reconnu que les 21 Libanais n’avaient commis aucun crime et étaient détenus comme monnaie d’échange. Mais elle avait justifié leur détention, estimant qu’elle servait «les intérêts vitaux de l’État». Le gouvernement avait expliqué qu’ils pouvaient être échangés pour obtenir des informations sur le sort de quatre militaires israéliens disparus au Liban et dont au moins trois sont présumés morts. Le jugement initial de la Cour avait suscité de telles protestations d’associations de défense des droits de l’homme que le tribunal a accepté, de façon exceptionnelle, de reconsidérer la question, suite à un pourvoi déposé par un avocat défenseur des droits de l’homme, Me Tzvi Rish. «Il n’y a aucune accusation criminelle contre les détenus, leur détention est illégale et elle n’a aucun sens», a-t-il dit. «Soit on les inculpe et on les juge, soit on les libère», a-t-il ajouté. Me Rish a indiqué que la santé physique et mentale de l’un d’eux, Ghassan Dirani, un cousin de Moustapha Dirani, s’était profondément dégradée. Un tribunal de Tel-Aviv a déjà ordonné sa libération mais l’État s’est pourvu en appel devant la Cour suprême, qui ne s’est pas prononcée. L’audience de mercredi a tourné autour du point de savoir si la détention des 21 Libanais avait une chance d’aider à réaliser son objectif officiel – la récupération des quatre militaires disparus. «Différentes alternatives ont été explorées, comme les options diplomatiques et politiques», a déclaré à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un avocat présent à l’audience.
La Haute Cour de justice d’Israël a débattu hier d’une demande de libération de 21 Libanais, qui sont détenus parfois depuis plus de dix ans pour servir de monnaie d’échange dans des négociations sur des militaires israéliens portés disparus au Liban, rapporte une dépêche AFP datée de Jérusalem. Neuf juges de la Haute Cour ont entendu les avocats des détenus et les...