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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Conseil des ministres - Première réunion à l'ancien siège du rectorat de l'UL L'Etat veut renégocier le contrat avec les compagnies de téléphonie mobile

Le Conseil des ministres a décidé de renégocier le contrat avec les deux compagnies de téléphone cellulaire de manière à augmenter la part de l’État dans les recettes. Le Conseil a en outre décidé de déférer devant le parquet de la Cour des comptes l’affaire des 1 200 milliards de livres disparus de la Caisse autonome des municipalités «afin qu’il étudie le dossier et prenne les mesures appropriées». Réuni pour la première fois à son nouveau siège, qui abritait le rectorat de l’Université libanaise près du Musée, le Conseil des ministres a d’autre part décidé de récupérer pour un examen plus approfondi plusieurs projets de loi transmis au Parlement lors du mandat précédent. Mais contrairement à ce qui était prévu, aucun fonctionnaire n’a été écarté ou mis à la disposition de la présidence du Conseil et seules quelques nominations à des postes vacants de moyenne importance ont été décidées. Le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, qui a lu le communiqué officiel, a indiqué que le président Émile Lahoud a souligné au début de la réunion que c’est la première fois depuis l’indépendance que le Conseil des ministres se réunit dans un siège qui lui est spécialement réservé. «Cela est conforme à la Constitution et aux orientations du régime qui tient à mettre en application les lois, a déclaré le chef de l’État. Notre objectif est de réactiver les institutions parce que notre conviction profonde est qu’il ne peut y avoir d’avenir pour un pays qui n’est pas bâti sur des institutions qui fonctionnent dans le respect des lois». Les décisions M. el-Khalil a précisé qu’après les délibérations le Conseil a pris les décisions suivantes : – Nommer six magistrats et quatre présidents de Chambre dans le cadre de la Cour des comptes. – Retirer, conformément au souhait du ministère des Transports, le projet de loi régularisant les infractions sur la loi des biens-fonds maritimes. Cette décision vise à permettre un examen plus approfondi du projet pour obtenir une plus grande justice et pour garantir les droits de l’État. Conformément à la proposition de la commission des Affaires financières et économiques, une commission ministérielle a été formée pour réétudier ce projet. Elle est composée de MM. Joseph Chaoul, Sleiman Traboulsi, Georges Corm et Najib Mikati. – Transférer au ministère de l’Industrie, pour un examen plus approfondi, la demande de l’Institut public pour la promotion des investissements (Idal) visant à adjuger le projet de construction d’une cité industrielle (Rawabi). – Transférer au ministère des Transports, pour de plus amples études, la demande de l’Idal visant à adjuger le projet de réaménagement et d’agrandissement de l’aéroport René Moawad (Kléat, Liban-Nord). Après réexamen, le projet sera de nouveau soumis au Conseil des ministres. – Transférer aux ministères du Tourisme et des Transports la demande de l’Idal concernant l’exploitation de la zone franche de l’AIB. Le ministre des Transports est autorisé à proroger de trois mois le contrat actuel. – Approuver la demande du ministère de l’Éducation et de la Jeunesse et des Sports de signer le protocole de coopération entre le Liban et la France dans les domaines de la jeunesse et des sports pour l’année en cours. – Charger le ministre des Transports d’avancer, dans un délai de trois mois, des propositions concernant la gestion et l’exploitation du port de Beyrouth. Le Conseil des ministres a enfin procédé aux nominations suivantes : Sami Ballout : directeur général p.i. du centre des statistiques centrales. Hanna Sleiman : inspecteur général administratif. Ahmed Marwan Minkara : inspecteur général dans le domaine du génie. Pas de divergences politiques En réponse aux questions des journalistes, M. el-Khalil a, d’autre part, affirmé que le Conseil des ministres n’avait été saisi, hier, d’aucun dossier se rapportant à des fonctionnaires de première catégorie susceptibles d’être mis à l’écart. Pressé de questions sur les raisons pour lesquelles aucune nomination importante n’avait été effectuée, le ministre de l’Information a d’abord démenti l’existence de divergences politiques qui expliqueraient les retards intervenus au niveau des nominations. «Nous essayons d’aboutir aux meilleures nominations possibles, a notamment souligné M. el-Khalil. Il ne faudrait pas que la rapidité se fasse au détriment de la qualité pour le pourvoi aux postes vacants. Il existe des points de vue concernant certaines personnes et leur compétence. Nous désirons placer la personne qu’il faut à la place qu’il faut. Il est préférable de tarder un jour ou une semaine, plutôt que de procéder à des nominations qui ne soient pas adéquates». En réponse à une question portant sur les projets soumis par Idal et examinés en Conseil des ministres (alors que le nouveau gouvernement a adopté des mesures administratives à l’encontre d’ Idal), M. el-Khalil a rappelé que le Conseil des ministres n’avait pas dissous Idal, mais a simplement décidé de réexaminer les statuts de cette institution pour que sa mission soit conforme à la législation à laquelle elle est assujettie. M. el-Khalil a, par ailleurs, stigmatisé l’attitude de certains représentants des professeurs à plein temps de l’Université libanaise concernant l’affaire du siège du rectorat de l’UL (le responsable de la Ligue des enseignements a déclaré, rappelle-t-on, vouloir s’opposer à la décision du Conseil des ministres de ne plus transférer le siège du rectorat de l’UL au bâtiment de verre, à la place du Musée). Le ministre de l’Information a réaffirmé sur ce plan que le gouvernement avait décidé de céder le bâtiment de Verre au ministère de la Santé. Il a rejeté à ce propos l’attitude du représentant des professeurs de l’UL, soulignant que le pouvoir actuel n’accepterait en aucun cas que certains individus s’opposent de la sorte, en dehors des normes requises, aux décisions du Conseil des ministres.
Le Conseil des ministres a décidé de renégocier le contrat avec les deux compagnies de téléphone cellulaire de manière à augmenter la part de l’État dans les recettes. Le Conseil a en outre décidé de déférer devant le parquet de la Cour des comptes l’affaire des 1 200 milliards de livres disparus de la Caisse autonome des municipalités «afin qu’il étudie le dossier...