Gouvernement - Pause dans les mesures admnistratives L'Etat frappe à la porte du GSM (photo)

Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier soir sous la présidence du général Émile Lahoud s’est distingué par le seul fait qu’il s’est tenu en son nouveau siège, place du Musée. Il n’a débouché, en effet, sur aucune nomination importante, de même qu’aucun haut fonctionnaire n’a été mis à l’écart. Le décès subit, mardi, du directeur général du ministère de la Justice, Wajih Khater (qui devait être déchargé de ses fonctions et affecté au corps judiciaire), aurait incité M. Sélim Hoss à surseoir à toute nouvelle mise à l’écart. Les seules nominations qui ont retenu quelque peu l’attention des observateurs sont celles qui ont concerné la Cour des comptes. Quatre présidents de Chambre y ont été désignés : il s’agit de Joseph Fadel, Hoda Abdallah, Hassan Noureddine et Osman Tohmé. Six magistrats ont également été nommés : Mme Ketty Boutros Challita, et MM. Ephrem Saïd Khoury, Ramzi Jamil Chahir, Nadim Nohra, Marwan Hanna Abboud, Bassam Antonios Wehbé et Mohammed Khalil Hajje. Dans le but d’accroître les recettes de l’État, le cabinet a confié à une commission ad hoc la tâche de renégocier les termes du contrat conclu avec les deux sociétés qui exploitent le réseau GSM de téléphonie mobile. Autre source de revenus recherchée par le gouvernement : les amendes sanctionnant les atteintes aux biens-fonds maritimes publics. Le Conseil des ministres a décidé de retirer du Parlement le projet de loi en rapport avec cette question afin de le réexaminer en vue d’assurer des revenus à l’État. Enfin, le gouvernement s’est penché sur l’affaire de l’évaporation d’un gros montant de la Caisse autonome des municipalités. Ce dossier, qui a été au centre d’une réunion houleuse hier au Parlement, a été soumis à la Cour des comptes. Seule ombre noire au tableau du Conseil des ministres d’hier : les tracasseries qui ont visé la population du quartier situé dans le périmètre du nouveau siège du gouvernement. Les habitants ont été réveillés tôt le matin et priés de déplacer leurs voitures, la circulation et le stationnement ayant été interdits dans le quartier durant toute la journée.