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Actualités - REPORTAGES

Plus de 8% des enfants contraints de travailler

Le rapport, présenté par le ministre des Affaires sociales, a porté sur plusieurs points essentiels : définition du cadre général de l’analyse, définition de la notion d’enfant, politique spéciale des droits des enfants, droit à l’enseignement, loisirs et jeux, santé, enfants handicapés, travail des mineurs, situation des enfants dans les conflits, violence et viol, drogues, tabac et alcool, délinquants et système judiciaire. Certains chiffres avancés dans le rapport font état d’une situation économique difficile : 42,3 % des enfants vivent dans des conditions de vie inférieures aux critères exigés, 42,1 % vivent dans des conditions moyennes et 15,6 % seulement connaissent un niveau de vie élevé. Quant à l’enseignement, la Charte des droits de l’enfant fait valoir les points suivants : enseignement obligatoire, gratuit, accessible à tout le monde, de qualité, respectant le caractère de l’enfant et son épanouissement. Au Liban, les écoles gouvernementales sont supposées offrir l’enseignement gratuit à tout le monde. Mais elles n’accueillent que 30 % des élèves. L’instruction d’un enfant au Liban coûte en moyenne (pour un an) 1,5 million de livres. Même dans le secteur public, une année scolaire coûterait 421 mille livres. La fréquentation des écoles atteint 97,4 % dans le cycle primaire, 87,7 % dans le complémentaire et 57,6 % dans le secondaire. Il y a 25 354 enfants entre 6 et 18 ans qui n’ont jamais été à l’école, 11 953 entre 6 et 11 ans. 30,5 % d’analphabètes au Akkar L’égalité des chances d’enseignement est assurée entre les deux sexes, la proportion d’élèves de sexe féminin étant supérieure dans les lycées publics et les universités. Mais l’équilibre entre les régions n’est pas garanti : le taux national d’analphabétisme est de 13,6 % alors que dans certaines régions déshéritées comme le Akkar, il atteint les 30,5 %. Par ailleurs, la culture, les loisirs et les jeux des enfants sont considérés comme secondaires et négligés au profit des services considérés comme primordiaux tel l’enseignement. Dans le domaine de la santé, des progrès ont été réalisés selon le rapport. Le taux de mortalité des nourrissons (moins d’un an) est de 28 pour mille, celui des enfants de moins de cinq ans de 32 pour mille. Là aussi, il existe un déséquilibre entre les régions. Le rapport fait état du succès des campagnes de prévention contre les maladies comme la polio. En ce qui concerne le travail des enfants, l’âge minimum autorisé est de 13 ans révolus. La loi souffre encore de certaines lacunes : elle n’intègre pas les enfants travaillant comme aides de maison dans la protection sociale, elle permet encore aux patrons de ne pas payer le salaire minimum aux travailleurs et employés de moins de 20 ans, et elle ne permet pas aux mineurs de faire partie d’un syndicat. Les enfants entre 10 et 18 ans qui travaillent sont au nombre de 43 415 selon les statistiques. Ils constituent 8,3 % des enfants de cette tranche d’âge et 4,6 % de la population active. Pour ce qui est de la violence, celle-ci est considérée comme normale dans l’éducation (famille et école) si elle ne dépasse pas certaines limites. Cependant, les enfants acceptent plus facilement la violence à la maison qu’à l’école. Non moins de 40 % des enfants auraient subi une forme de sévices corporels à l’école. Le rapport fait état de 6 000 plaintes pour sévices sexuels enregistrées en 1994, la moitié des victimes étant des enfants. La plupart des agresseurs sont des parents proches, ce qui rend la situation plus dramatique. Selon le rapport, le nombre de cas déclarés est inférieur à la réalité. Le nombre de mineurs qui s’adonnent à la drogue serait en baisse : 374 cas rapportés en 1994 contre 126 en 1997. Les procès contre des mineurs (entre 1993 et 1996) sont au nombre de 1924, les mineurs concernés étant au nombre de 2 678, 96 % d’entre eux du sexe masculin.
Le rapport, présenté par le ministre des Affaires sociales, a porté sur plusieurs points essentiels : définition du cadre général de l’analyse, définition de la notion d’enfant, politique spéciale des droits des enfants, droit à l’enseignement, loisirs et jeux, santé, enfants handicapés, travail des mineurs, situation des enfants dans les conflits, violence et viol,...