Réforme - Nouveau train de mesures administratives aujourd'hui Conseil des ministres sur fond de malaise

Le Conseil des ministres qui se réunit aujourd’hui donnera un nouveau coup de balai dans les rangs des fonctionnaires de la première catégorie. Le gouvernement mettra plusieurs fonctionnaires de la première catégorie à la disposition du chef du gouvernement, comme il l’avait fait la semaine dernière, tout en procédant à quelques nominations. Parmi les postes qui seraient pourvus aujourd’hui, ceux de mohafez de Beyrouth (M. Raymond Oueydate) et du Mont-Liban (M. Jean Khoury), celui de directeur de la CNSS (M. Khalil Maged), ainsi que ceux de la présidence du CDR et de la direction de l’Urbanisme. Parallèlement, le gouvernement mettrait aujourd’hui à la disposition du président du Conseil les directeurs du Conseil du Sud (M. Kabalan Kabalan), de l’Information (M. Mohammed Obeid) et du Port (M. Mouhib Itani). Le Conseil des ministres se tient sur fond de malaise politique et de morosité économique. Les campagnes du président du Conseil sortant et de M. Walid Joumblatt contre le nouveau régime ne sont pas étrangères à ce climat. Le caractère ambigu, à la fois administratif et disciplinaire, des mesures prises jouerait également un rôle à ce niveau. Au nom de la confiance internationale dans le Liban, M. Rafic Hariri ne manque pas une occasion de miner la confiance du gouvernement dans sa mission d’assainissement. Pour contrecarrer les effets de ces attaques, M. Sélim Hoss a réaffirmé hier que la stabilité financière doit être considérée comme une constante de la politique monétaire du gouvernement. Quant au développement, il se poursuivra, en fonction des priorités indispensables, sans que les incitations à l’investissement soient touchées. Sur le plan purement administratif, une certaine confusion règne, du fait de la non-publication des motifs justifiant les mesures prises. Ainsi, le coup de balai affecte simultanément des hommes placés à des postes pour lesquels ils ne disposent pas des compétences requises, des hommes dont l’allégeance va à M. Rafic Hariri et enfin des fonctionnaires corrompus.