Sfeir : des mesures courageuses

Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a célébré la messe dominicale à Bkerké assisté de Mgr Antoine Nabil Aïndari et du RP Zakhia Bassile, en présence de plusieurs parlementaires, du chef des services de renseignements militaires au Mont-Liban, le colonel Georges Khoury, et d’une foule de fidèles. Dans son homélie, Mgr Sfeir a mis en relief l’amour qui lie le père à ses enfants et établi un parallèle entre le rôle du père de famille et celui de l’État. «L’État est un père pour les citoyens, a-t-il souligné, son devoir est d’en prendre soin avec amour, de les remettre fermement dans le droit chemin, de les conseiller avec sagesse et de les orienter au meilleur de leur intérêt. «Les mesures courageuses qui ont été prises ne doivent avoir d’autre but que les intérêts de l’État et ceux de la société, a poursuivi Mgr Sfeir. Nous espérons que le bien sera récompensé et le mal puni conformément aux critères de la charité avant ceux de la justice. Sans charité, la justice se transforme en une tyrannie que personne n’accepte. Seule la charité peut susciter la solidarité dont nous avons besoin actuellement au milieu des multiples dangers qui nous menacent». Après l’office divin, Mgr Sfeir a reçu les députés Raji Abou Haïdar et Nabil Boustani qui devait déclarer à l’issue de la réunion qu’elle avait servi à l’étude du dossier des déplacés et des moyens d’assurer leur retour dans leurs foyers. Mgr Sfeir a ensuite reçu une délégation d’habitants de Kobeyate conduite par le président du conseil municipal Sabri Abdo. L’ancien commandant en chef de l’armée le général Ibrahim Tannous et l’ambassadeur Antoine Joumaa accompagnaient la délégation, venue à Bkerké demander l’aide du patriarche pour la libération de leur concitoyen Georges Abdallah condamné en France pour terrorisme et qui purge sa peine de prison depuis déjà quinze ans. Mgr Sfeir devait leur promettre de poursuivre ses efforts en ce sens. Le patriarche Sfeir devait ensuite recevoir Me Naji Boustani, venu l’informer des résultats de sa visite à l’émir Talal Arslane, au cours de laquelle il avait réaffirmé à ce dernier la détermination des habitants de la montagne à vivre en parfaite harmonie, «dans le respect des dignités mutuelles».