Procès Clinton Républicains et démocrates affûtent leurs armes

La convocation ou non de témoins dans le procès de destitution du président Bill Clinton continuait à opposer dimanche démocrates et républicains, malgré l’accord à l’unanimité conclu vendredi au Sénat. Les sénateurs, qui seront à la fois juges et jurés pendant le procès, ont pris d’assaut les émissions politiques du week-end pour évoquer cette question, qui n’a pas été tranchée par l’accord de procédure passé par les sénateurs sur le déroulement du procès. Le leader de la minorité démocrate au Sénat, Tom Daschle, a réaffirmé dimanche sur la chaîne de télévision CBS être totalement opposé à la convocation de témoins, soulignant par exemple qu’appeler Monica Lewinsky à la barre «n’ajouterait pas un iota au processus» en cours. M. Daschle a enfin relancé l’idée de réprimander le président Clinton et a indiqué que les démocrates déposeraient au cours de la procédure une motion à cet égard. Les démocrates sont opposés à la convocation de témoins, craignant notamment que les procureurs républicains ne tentent de présenter ainsi de nouveaux éléments néfastes à la réputation du président. Mais nombre de républicains ont affiché dimanche leur résolution à convoquer des témoins. «Je pense qu’il serait utile pour le Sénat d’écouter (Mlle Lewinsky) raconter comment cette affaire a commencé (...), d’entendre ses propres mots», a estimé sur Fox un représentant républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, l’un des 13 procureurs nommés par la Chambre pour présenter le dossier de l’accusation au Sénat. Le procès du président américain débutera véritablement jeudi avec la présentation des arguments verbaux. C’est seulement au terme de ces présentations que la question des témoins sera abordée.