Société - Des instances locales et onusiennes s'activent dans la région de Baalbeck - Hermel Sessions de formation pour enfants non scolarisés

À Baalbeck et au Hermel, des enfants de 10 à 14 ans travaillent illégalement huit heures par jour, pour un salaire hebdomadaire dépassant rarement les 20 dollars. Ces enfants n’ont pas atteint l’âge légal du travail. C’est ce qu’a révélé une étude sur les jeunes qui ont quitté l’école, entreprise par le Programme des Nations unies pour le développement rural intégré. Cette étude a été faite en prévision d’une seconde étape qui viserait à intégrer les jeunes gens de 14 à 18 ans dans le marché du travail, et de former les enfants de 10 à 14 ans à divers métiers. Ce programme a également pour objectif d’éliminer l’analphabétisme. Un comité chargé de cette mission dans la région de Baalbeck-Hermel a été créé. Il est formé de représentants des instances suivantes : le ministère des Affaires sociales, le Programme des Nations unies pour le développement rural intégré, l’Unicef, l’Organisation mondiale du travail, ainsi que les ministères concernés par la formation technique et professionnelle et par la lutte contre l’analphabétisme. Pour augmenter les chances de réussite du projet, la région de Baalbeck-Hermel a été divisée en districts où auront lieu les campagnes de formation technique et professionnelle. Le nombre des participants à cette campagne est de 1 200 personnes. Dans l’étude qui a été faite préalablement, il s’est avéré que ces enfants travaillaient surtout dans les garages mécaniques pour voitures, dans l’agriculture, les restaurants et les boulangeries. L’étude a pris un échantillon de 474 jeunes. La plupart ont quitté très tôt l’école pour faire vivre leurs familles nombreuses (de 4 à 11 enfants). Il y a en moyenne deux membres de la famille seulement qui travaillent, ce qui veut dire que ce sont les aînés qui sont contraints à quitter les bancs de l’école. Quelquefois, les plus jeunes rejoignent leurs aînés dans le marché du travail, parce que les parents ne peuvent plus payer leur scolarité. Des sessions de formation professionnelle seront données à ces enfants. Le programme tiendra compte des exigences du marché du travail dans lequel évoluent les enfants : mécanique de voitures, installation d’électricité, travail de l’aluminium. Les frais de transports des enfants seront assurés par le Programme des Nations unies. Des sessions de formation similaires pour 800 jeunes filles dans 12 centres seront également organisées. La formation professionnelle concernera les métiers suivants : coiffure, couture, broderie, travaux manuels, tricot et fabrication de tapis. Ces sessions se font en collaboration avec les ONG locales.