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Actualités - REPORTAGES

Correspondances Donald Trump v/s Fondation Dahesh

Washington, Irene Mosalli «… Le comble, c’est que Donald Trump puisse être le perdant ! Qui l’eut dit que l’un des plus grands entrepreneurs américains pourrait se voir clouer au pilori par le Musée Dahesh…» C’est ce que l’on peut lire dans la dernière livraison de la revue New York qui consacre un long article à une lutte immobilière serrée, mettant aux prises le golden boy du capitalisme américain et la Fondation du Musée Dahesh. Les deux parties misent sur un lotissement new-yorkais de très grande valeur, située à Colombus Circle, c’est-à-dire non loin du Metropolitan Opera et de la Cinquième Avenue. Sur ce terrain avait été construit en 1964 un immeuble (nommé Huntington Hartford Gallery of Modern art), destiné à devenir un musée. Cette vocation n’ayant pu se réaliser, la ville de New York a installé dans ces locaux un bureau de tourisme et des affaires culturelles. Aujourd’hui, Donald Trump voudrait l’acquérir pour le détruire (il trouve qu’il défigure le paysage) et construire à sa place un hôtel et une galerie de magasins. La Fondation Dahesh, qui est aussi preneur, voudrait conserver l’immeuble tel qu’en lui-même et y installer le Musée Dahesh qui donnerait à voir une importante sélection d’œuvres d’art du xIXe siècle européen. On peut lire aussi dans la revue New York ce qui suit : «Depuis quelques années la Fondation Dahesh cherche à tout prix à avoir pignon sur rue. Dans les années 70, elle avait ramené de Beyrouth en guerre une importante collection d’œuvres d’art exposées en 1995 dans une galerie de la Cinquième Avenue. Des œuvres, petit à petit appréciées à leur juste valeur et qui ont ‘‘pu trouver leur place dans la riche tapisserie des musées new-yorkais’’, selon Hugh Hildesley, vice-président de Sotheby». Rappelons que le Dr. Dahesh, alias Sélim Moussa Achi, avait créé au Liban, dans les années 50, un mouvement que l’on disait basé sur la théosophie et auquel s’était rallié un grand nombre de personnalités du monde des arts, des lettres et de la politique. La revue New York révèle également que dans sa détermination à installer son musée dans l’immeuble Hartford tant convoité, la fondation Dahesh a gagné à sa cause plusieurs personnalités du gotha de Manhattan, notamment Brooke Astor (l’hôtesse la plus en vue depuis des décennies), et les célèbres architectes Robert A.M. Stern et Hugh Hardy. Pour ces derniers, comme pour beaucoup de leurs collègues, l’immeuble en question n’est pas ce que l’on a fait de plus beau mais il aurait, avec son style d’inspiration moyen-orientale, un charme désuet qu’ils préfèrent aux tours signées Trump. Il faut dire que le Donald n’a pas la cote d’amour de la majorité du conseil de la municipalité de New York qui lui reproche «des crimes contre le bon goût» et à qui il revient de trancher cette affaire. Qui est certainement à suivre.
Washington, Irene Mosalli «… Le comble, c’est que Donald Trump puisse être le perdant ! Qui l’eut dit que l’un des plus grands entrepreneurs américains pourrait se voir clouer au pilori par le Musée Dahesh…» C’est ce que l’on peut lire dans la dernière livraison de la revue New York qui consacre un long article à une lutte immobilière serrée, mettant aux prises le golden...